Article du journal Lutte Ouvrière du 8 Août 2014
Cela fait des mois que le gouvernement dénonce les collectivités locales comme trop dépensières, leur reprochant en particulier de trop embaucher.
Mais comme l'État se défausse sur les collectivités locales, celles-ci doivent nécessairement compenser. La réforme des rythmes scolaires, pour laquelle les communes ont dû ou devront embaucher du personnel afin de pouvoir assurer les nouvelles activités, est là pour le montrer.
Avec la crise et la montée de la précarité, les dépenses sociales, le RMI et le RSA dont l'État s'est déchargé sur les départements, augmentent également. Le RSA coûtait déjà 8,2 milliards en 2012. L'année suivante, le nombre d'allocataires était en hausse (+ 6,9 % en juin 2013), tout comme les allocations. Toutes ces dépenses qui vont en s'accroissant n'empêchent pas l'État de réduire sa dotation aux collectivités locales.
Il annonce 11 milliards en moins d'ici à 2017.
En retour, la note est présentée aux travailleurs de plusieurs façons : d'abord par une augmentation des impôts locaux qui risque de se poursuivre, puis par une forte diminution des investissements, entre autres dans le domaine de la construction de logements ou d'infrastructures.
Satisfaire la bourgeoisie en lui offrant les milliards nécessaires à garantir ses dividendes, le gouvernement sait le faire... en puisant dans la poche de la population et en incitant les collectivités locales à suivre son exemple.
Hervé BOIDET
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