Alors que la mise en application de la
réforme Peillon des rythmes scolaires pose de nombreux problèmes dans les
villes qui ont fait ce choix à la rentrée 2013, à Alfortville la mairie
s’obstine à vouloir la faire entrer en vigueur à la rentrée prochaine. Le vote du conseil municipal sur les modalités d'application doit avoir lieu après les élections du mois de Mars .
Enseignants et parents ont souligné à de
nombreuses reprises que cette réforme faite à la va vite, n’avait pas les
moyens financiers nécessaires à sa mise en œuvre, laissait les frais des
activités périscolaires à la charge des communes ou des parents et se
traduirait par une fatigue accrue pour les enfants.
contre la réforme parents et enseignants au pôle culturel 23/02/2013 |
Dans un contexte général
où l’Etat réduit de plusieurs milliards par an ses dotations aux collectivités
locales, le transfert des responsabilités de l’Etat et de l’Education Nationale
sur les communes ne peut que les plonger dans des difficultés aggravées.
Dans ces circonstances un
certain nombre de maires ont refusé d’appliquer cette réforme. Ce n’est pas le
cas à Alfortville où le sénateur–maire Luc Carvounas, proche de Manuel Valls,
se veut être un exemple pour l’application de la politique du gouvernement.
Et
au lieu d’exiger préalablement les moyens nécessaires de l’Etat, il lance
l’opération en faisant appel à des organismes tels « la ligue de
l’enseignement » pour la mise en place des activités périscolaires. Qui
paiera ? D’une manière ou d’une autre la population : par les
économies sur les autres activités et équipements municipaux, et par la hausse
des impôts locaux.
Pendants des mois les
enseignants et parents ont participé à des réunions avec la municipalité, au
comité de pilotage, ont fait des propositions, ont réfléchi sur l’incidence de ces nouveaux rythmes sur les rythmes
biologiques des enfants. Dans la pratique, ni l’Inspection Académique, ni la
mairie n’en tiennent compte.
Lutte ouvrière est
solidaire des enseignants et parents qui refusent ce passage en force et qui
demandent l’abrogation de cette réforme qui
ne tient absolument pas compte des rythmes de l’enfant.
Pour changer réellement
les rythmes à l’école, ce qu’il faut c’est recruter en masse des enseignants de
façon à pouvoir réduire les effectifs d’enfants dans les classes, et davantage
de moyens pour que les écoles puissent disposer des équipements et matériels
nécessaires.
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