vendredi 26 avril 2013

Loi d’amnistie sociale : le gouvernement exécute les basses œuvres du grand patronat

Communiqué de Nathalie Arthaud du 24 Avril 2013

   Le projet de loi visant à amnistier des faits commis pendant les mouvements sociaux, déjà voté au Sénat et qui devait être soumis au Parlement, était déjà timoré et limité dans le temps. Il a suffi cependant que le patronat donne de la voix, relayé par la droite, pour que le gouvernement fasse machine arrière même sur ce peu. Il vient d’annoncer qu’il s’opposera au projet de loi.

Site Honeywell Normandie :  ouvriers licenciés,site pollué


   Pour le grand patronat, fermer une usine, mettre à la porte ses travailleurs, les condamner avec leurs familles au chômage et à la pauvreté, ce n’est pas de la violence. Mais quelques boulons lancés ou quelques pots de fleurs renversés à l’occasion d’une grève ou d’une manifestation ouvrière, sont une violence intolérable qui doit être sanctionnée.

   Il ne faut pas s’en étonner. Dans la guerre de classe que mène le grand patronat contre les travailleurs, tous les coups sont permis aux premiers, qui voudraient bien que les seconds encaissent sans réagir.

 
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 Le gouvernement démontre, une fois de plus, que dans cette guerre il est totalement du côté du grand patronat, y compris avec des arguments hypocrites et abjects qu’il puise dans le vocabulaire de la droite et de l’extrême droite.



   Mais chacun des gestes de ce genre du gouvernement, comme chacune de ses mesures anti-ouvrières, convainquent un nombre croissant de travailleurs que le gouvernement, tout socialiste qu’il se prétende, n’est que l’exécuteur des basses œuvres du grand patronat et serviteur obéissant des riches.


  Lorsque les travailleurs réagiront pour défendre leur dignité et leurs conditions d’existence contre les licenciements, contre la montée de la misère, ils sauront à qui s’en prendre.

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