Communiqué de Nathalie Arthaud du 24 Avril 2013
Le projet de loi
visant à amnistier des faits commis pendant les mouvements sociaux, déjà
voté au Sénat et qui devait être soumis au Parlement, était déjà timoré
et limité dans le temps. Il a suffi cependant que le patronat donne
de la voix, relayé par la droite, pour que le gouvernement fasse machine
arrière même sur ce peu. Il vient d’annoncer qu’il s’opposera au
projet de loi.
Site Honeywell Normandie : ouvriers licenciés,site pollué |
Pour le grand patronat, fermer une usine, mettre à la porte ses
travailleurs, les condamner avec leurs familles au chômage et à la
pauvreté, ce n’est pas de la violence. Mais quelques boulons lancés ou
quelques pots de fleurs renversés à l’occasion d’une grève ou d’une
manifestation ouvrière, sont une violence intolérable qui doit être
sanctionnée.
Il ne faut pas s’en étonner. Dans la guerre de classe que mène le
grand patronat contre les travailleurs, tous les coups sont permis aux
premiers, qui voudraient bien que les seconds encaissent sans réagir.
Ouvrier de Continental poursuivi devant tribunal après la fermeture |
Le gouvernement démontre, une fois de plus, que dans cette guerre il est
totalement du côté du grand patronat, y compris avec des arguments
hypocrites et abjects qu’il puise dans le vocabulaire de la droite et de
l’extrême droite.
Mais chacun des gestes de ce genre du gouvernement, comme chacune de
ses mesures anti-ouvrières, convainquent un nombre croissant de
travailleurs que le gouvernement, tout socialiste qu’il se prétende,
n’est que l’exécuteur des basses œuvres du grand patronat et serviteur
obéissant des riches.
Lorsque les travailleurs réagiront pour défendre leur dignité et
leurs conditions d’existence contre les licenciements, contre la montée
de la misère, ils sauront à qui s’en prendre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire