vendredi 26 août 2011

Non au Plan d'austérité, c’est aux riches de rembourser leurs dettes !

Communiqué de Nathalie Arthaud -Lutte Ouvrière-

Après avoir vidé les caisses publiques et endetté l’État jusqu’au cou en venant au secours des banquiers et des patrons dont les profits étaient menacés par la crise, hier soir Fillon a présenté la facture.

Auprès des patrons et des plus riches, il se propose de collecter quelques « pièces jaunes », histoire de prétendre que les sacrifices sont équitablement partagés. Mais rien que les taxes supplémentaires sur les sodas, les alcools et le tabac rapporteront six fois plus que la contribution des plus riches !

Le mensonge de l’équité des sacrifices est d’autant plus grossier que les entreprises du CAC 40 paient proportionnellement moins d’impôts que l’épicerie du coin et que les riches particuliers ont longtemps bénéficié du bouclier fiscal et qu’ils profiteront demain d’un allègement de l’impôt sur la fortune qui représente dix fois plus que ce que Fillon leur demande.

Les mesures d’austérité annoncées par Fillon ne sont qu’un avant-goût de ce qui attend les classes populaires après les élections, quel que soit le vainqueur. Car la majorité de droite et le Parti socialiste sont d’accord sur une politique de rigueur qui consiste à faire payer les pauvres pour les cadeaux faits aux riches.

Les dettes calamiteuses de l’État ont été faites en faveur des banquiers et du grand patronat. C’est à eux de les rembourser !

Le 25 Août 2011

dimanche 21 août 2011

Compte rendu de mandat de conseiller municipal


Voici plusieurs problèmes sur lesquels je suis intervenu pendant cette période estivale durant laquelle il n’y a pas eu de réunion du conseil municipal :

Centre aquatique :
      
    J’ai adressé mi juillet un courrier à la direction de Carilis (société gestionnaire de la piscine) dont voici des extraits :
     «J’ai déjà exprimé en conseil municipal mon sentiment que les tarifs d’accès à la piscine étaient trop élevés et allaient écarter dans les faits toute une partie de la population alfortvillaise, notamment les familles et les salariés aux revenus modestes…..Je voudrais donc savoir quelles sont les révisions de tarifs que vous comptez proposer pour remédier à cette situation…..
D’autre part le hammam est en panne …..Or vous continuez d’appliquer les mêmes tarifs pour l’accès à la balnéo. Dans la mesure où une des prestations n’est plus assurée, il me semblerait normal que le tarif soit revu à la baisse. ....»

Abattage arbres, espaces verts :
    
    Début juillet les habitants de la rue des Tilleuls se sont mobilisés, ont manifesté devant la mairie, ont créé un blog (ainsi que l’a relaté le journal Le Parisien 94 le 26 juillet) pour protester contre le projet incompréhensible de la mairie d’abattre une grande partie des tilleuls de cette rue de la ville, une des rares encore bordée d’arbres.

Extraits du courrier que j’ai adressé en mairie et à la direction des espaces verts :
«      Rue des tilleuls, un élagage sévère vient d’avoir lieu en plein mois  de juillet, ainsi que l’abattage de 3 ou 4 arbres. Il semble que si les riverains de cette rue ne s’étaient pas mobilisés l’abattage aurait été beaucoup plus important. ……
…..Sur l’ensemble de la ville, une nouvelle fois les arbres ont subi au début de l’été un élagage tellement important que sur certains ne subsistent que des moignons…. 
…..Nous sommes tous intéressés à ce que le cadre de vie commun s’améliore et je sais les efforts, notamment financiers, qui sont faits par la commune dans ce domaine. C’est pourquoi je trouve inexplicable cette situation. ...» 

Nuisances sonores :
      Le fonctionnement d’un matériel du collectage des eaux usées sur le chantier situé à Maisons-Alfort en bordure de voie ferré génère un sifflement continu jour et nuit très perturbant pour les riverains.


Extraits de mon intervention auprès de la direction du chantier

       « …. Ce bruit qui semble être celui d’une turbo-pompe gène considérablement les riverains. 
Ainsi à Alfortville, les habitants du chemin latéral (rue de la déportation), rue Bourdarias, début de la rue Louis Blanc subissent jour et nuit cette nuisance. .…...La partie de l’installation d’où paraît venir le bruit est située dans un baraquement en bois non insonorisé. Il devrait être possible au moins de procéder dans l’immédiat à une insonorisation de cette installation. 
Mais au delà, le fonctionnement de cette turbine est‘il prévu pour la durée du chantier ou sera t’il définitif ? 
Dans tous les cas il est nécessaire de prendre en compte la proximité de l’habitat assez important dans cette zone urbaine.... » 

mercredi 10 août 2011

Le capitalisme en faillite

Editorial de Lutte Ouvrière du 8 Août 2011

       Les Bourses sont en chute partout dans le monde. La Bourse de Paris a battu son record de baisse depuis un quart de siècle. Les capitaux s’affolent et se déplacent à la vitesse de la spéculation pour se porter sur les placements qui rapportent le plus. Un vent de panique souffle sur la finance.

    Les dirigeants politiques, plus paniqués encore, s’agitent, répètent les phrases rassurantes et montrent qu’ils ne maîtrisent rien. Les têtes pensantes des banques centrales et des organismes économiques internationaux ont fini par réaliser que le plus intelligent à faire est de se taire car la moindre de leurs déclarations peut être interprétée comme une raison supplémentaire d’affolement. C’est un monde fou !

    Il y a à peine trois ans, à l’automne de 2008, la spéculation avait déjà conduit à une crise bancaire grave. La méfiance des banques les unes vis-à-vis des autres avait entraîné un coup de frein brutal sur toutes les opérations bancaires menaçant d’asphyxie l’économie mondiale. 

    Au lieu de contraindre les grandes banques à assurer le financement de l’économie, les États leur avaient, au contraire, distribué des centaines de milliards au prétexte de leur redonner confiance. Ces milliards, les États les avaient prélevés partout sur les services publics, sur les protections sociales, en punissant partout les classes populaires pour les crimes des groupes financiers. 
    
Le budget normal des États ne suffisant pas à financer les sommes astronomiques dépensées pour sauver les banques et, derrière elles, tous les capitalistes spéculateurs, les États s’étaient endettés jusqu’au cou, en empruntant tous... aux banques elles-mêmes !

dimanche 7 août 2011

Disneyland - Marne-la-Vallée : L’envers du décor

Extrait du site Lutte Ouvrière Ile de France  

Durant l’été, le parc Disneyland de Paris est ouvert tous les jours jusqu’à 23 heures.
 

La magie Disney est assurée quotidiennement par 14 500 salariés, dont plus de 2 000 sont en CDD et 13% à temps partiel. Les salaires sont bas, mais en 2010 les dix salaires les plus élevés ont augmenté en moyenne de 16 %. Le PDG a touché 1 200 000 euros en 2010. Les conditions de travail sont dures. Le nombre d’accidents du travail continue d’augmenter, un taux plus élevé que dans le Bâtiment.

  C’est l’autre face de la magie Disney.

vendredi 5 août 2011

Le cancer de la société, c'est le capitalisme

Éditorial des bulletins d'entreprise du 1er août

     Les chiffres officiels concernant le chômage sont tombés : 
     Même trafiqués comme toujours, ils montrent que, loin de régresser comme le gouvernement le prétendait, le nombre de chômeurs a augmenté de 4 % en un an, atteignant 4 103 000 inscrits à Pôle emploi. Toutes les générations et toutes les catégories sont touchées.
     S'ajoute à cela l'augmentation de 7,9 % de l'emploi intérimaire, et celle de près de 15 % des emplois temporaires.

    Il y a quelques semaines, le ministre Laurent Wauquiez avait présenté les allocataires en fin de droit comme des « assistés », qualifiant ce qu'il appelait les « dérives de l'assistanat », de « cancer de la société ».

   Mais les chômeurs ne sont pas des assistés!
   Ils n'ont pas choisi la situation dans laquelle ils se trouvent. Elle leur a été imposée. Ils veulent au contraire un vrai travail, un salaire qui permette de vivre. Alors plutôt que de s'en prendre aux chômeurs, comme le font Wauquiez et ses acolytes, c'est contre les capitalistes et les banquiers, responsables de la crise, qu'il faudrait se retourner.

    Ce qui ruine la société, ce ne sont pas les quelques centaines d'euros d'allocations que touche un chômeur. Et si cancer il y a, c'est la soif de profits de ceux qui possèdent toutes les richesses et en veulent toujours plus. Pour eux, les travailleurs, les gens du peuple, sont des exploités qu'il faut payer le moins possible et jeter à la rue si cela permet de baisser les coûts salariaux.

Quelques faits récents annoncent l'avenir qu'ils veulent nous imposer. 

  • Il y a quelques semaines, la CGT de PSA-Citroën rendait publics des documents que la direction ne voulait pas révéler, dans lesquels il était prévu, pour 2013, de fermer des usines du groupe, deux en France et une en Espagne. Voilà comment les patrons d'un groupe capitaliste puissant essaient de fabriquer, en silence, des chômeurs pour demain et des assistés en puissance pour après-demain.
  • Tout récemment encore, la direction de la Fonderie Alu d'Ingrandes près de Châtellerault, une usine du groupe français Montupet, a fait un chantage à ses salariés : ou bien ils acceptent un nouveau contrat de travail et des pertes salariales pouvant atteindre 300, 400 euros par mois, voire plus, pour des salaires de 1 500 euros après quelque 25 ou 30 ans d'ancienneté ; ou bien ils peuvent se retrouver à la rue en cas de refus. De telles attaques sont inacceptables mais elles sont fréquentes. Et il faut tout faire pour que les travailleurs contraignent les patrons à reculer.

        Les travailleurs ont un autre choix que d'accepter une politique conduisant à fabriquer des travailleurs pauvres et des chômeurs, une politique qui ruine la société et sème la misère pour la majorité de la population alors qu'une minorité jongle avec les milliards.

        Là où ils sont attaqués, les travailleurs auront à se défendre en menant des luttes au coup par coup pour faire reculer leur patron sur les attaques qu'ils subissent.  

        Mais le monde du travail a des ressources plus grandes encore. Parce qu'il représente une force collective considérable, parce qu'il fait tourner l'économie et fonctionner toute la société, il peut utiliser sa position pour imposer des mesures vitales pour l'immense majorité des classes populaires et, en fait, pour la société toute entière.



    • Il faut juguler la baisse du pouvoir d'achat et pour cela imposer que les salaires, les retraites, les pensions, soient indexés automatiquement sur la hausse des prix.
    • Il faut en finir avec le chômage. C'est possible si l'on impose l'interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous, sans perte de salaire.
    • Il faut en finir avec la dictature des banquiers qui mènent le monde de crise financière en crise financière, il faudra les exproprier et contrôler l'activité bancaire en la mettant au service de la société toute entière.


          Pour que cela soit réalisable, il faudra que les classes populaires prennent confiance dans leur force et sachent qu'elles devront s'y mettre collectivement. C'est dans cette direction qu'il nous faut avancer en préparant les luttes de demain.