mercredi 21 octobre 2009

Compte rendu conseil municipal 21 octobre 2009

ZAC des Bords de Marne : 142 logements sociaux vont être construits dans le but de reloger des habitants des Alouettes...Voici l’intervention que j’ai faite sur le relogement des habitants du 2 rue Véron :

« J’approuve la construction de logements sociaux qui nous est proposée dans ce rapport.
Mais les opérations de renouvellement urbain entreprises dans la ZAC des Bords de Marne posent toujours problème quant au relogement des habitants de ce quartier.

Les occupants du vieil immeuble décrépi du 2 rue Véron viennent de recevoir de la préfecture une décision d’expulsion par la force publique en application d’un jugement du tribunal de Charenton datant de plus de 3 ans.
Du fait du manque crucial de logement, des habitants sont contraints de se loger dans cette partie Nord de la ville dans des taudis indignes avec pour certains des peintures au plomb, exposant au saturnisme.


La crise du logement est générale et ne fait que s’amplifier en raison de la politique de l’Etat qui détourne les fonds publics au profit des organismes financiers et du patronat. Le phénomène est aggravé par le refus de beaucoup de mairies de droite de construire le quota légal de logements sociaux.

C’est contraints et forcés par cette situation que ces personnes s’étaient installées il y a plusieurs années au 2 rue Véron.

La décision d’usage de la force pour l’expulsion intervient alors que semblaient enfin se dessiner des solutions de relogement.

En effet l’intervention de la municipalité auprès de la SAERP a permis la mise en œuvre de relogement sur Alfortville pour les 3 familles ayant des enfants.

Ces logements devant être attribués dans un court délai, comme cela a été confirmé Lundi par la mairie à une délégation du 2 rue Véron, nous ne pouvons que nous féliciter des efforts faits.


Mais il reste un petit nombre de personnes seules et en situation précaire pour lesquelles rien n’est proposé. Ce sont des ouvriers, ils travaillent dans le nettoyage, dans le bâtiment. Ils construisent des logements, mais eux doivent vivre dans des taudis…et peut-être demain devront-ils errer de la rue aux hébergements d’urgence car ils n’ont nulle part où aller.

Pourtant ils peuvent payer un loyer et sont prêts à accepter un logement dans tout autre ville de la région parisienne. Ils ne demandent qu’à être aidés.


Certes aucune municipalité ne peut à elle seule suppléer aux carences de l’Etat.
Mais elle se doit de soutenir la population la plus défavorisée.
C’est pourquoi je demande que la municipalité intervienne auprès du préfet pour faire lever la menace d’expulsion par la force.

Et que soit examiné avec ces quelques personnes encore au 2 rue Véron les conditions de leur relogement dans des conditions dignes et durables. Une négociation avec leur collectif et tous les organismes concernés devrait avoir lieu afin de parvenir à une solution satisfaisante pour tous. »


La réponse a été qu’il fallait que l’immeuble soit libéré, mais que des contacts étaient en cours avec la préfecture pour qu’elle prenne aussi ses responsabilités, que les discussions se poursuivaient aussi avec des organismes de l’abbé Pierre, que le souci était de trouver des solutions humaines.

ZAC des Pontons : 60 logements sociaux vont être construits rue Parmentier (relogement des habitants des Alouettes). C’est ce qui était prévu. Etait mis aux voix un transfert de propriété d’une parcelle en vue de cela.


Transformations urbaines :


Un périmètre a été défini autour de la rue de seine et rue Paul-Vaillant Couturier en vue d’opérations de rénovations : Logial acquiert des immeubles (167 rue PVC, 145-147 rue PVC….) pour les transformer en partie en logements locatifs sociaux dans les années futures.
En vue aussi de lutter contre l’habitat indigne, mais avec toujours l’objectif de la « mixité sociale ». C’est plus l’affirmation d’intentions à long terme que des projets précis semble t’il.
Des travaux vont également avoir lieu pour rénover l’emplacement du marché de la rue de Rome à la Place de l’Europe, avec une partie de financement de l’agglo.


Modification du plan local d’urbanisme :


Deux opérations sont prévues :


Extension du collège Henri Barbusse trop petit dans les locaux de l’école élémentaire de même nom. En remplacement, construction d’un groupe scolaire plus grand (15 classes, au lieu de 12 actuellement) dans la ZAC des Bords de Marne
Déménagement des services techniques de la mairie des vieux locaux du 1 rue de seine dans le Sud de la ville (zone industrielle Val de Seine). A proximité d’Apollonia, le site sera vendu pour une « opération immobilière de qualité » est-il précisé.


Piscine :


La convention de gestion avec la société Carilis devant être modifiée du fait de changements dans des règles fiscales, je suis réintervenu contre la privatisation de ce service :

« Une piscine est un service public. En confier la gestion a une société privée, c’est lui permettre de faire des bénéfices sur la commune et les habitants utilisateurs de la piscine. Alors que c’est la commune qui paye les investissements. C’est la population qui va en subir les conséquences, comme dans toutes les privatisations : on aura les hausses de tarifs et un personnel insuffisant. C’est ce qu’on voit actuellement à France Télécom, à Véolia pour l’eau, ou dans les services publics que l’Etat est en train de privatiser comme EDF ou la Poste.


Je propose que le conseil municipal se saisisse de l’échéance de cet avenant au contrat pour procéder à l’annulation de la convention avec Carilis et travaille au retour à une gestion municipale de la piscine. »


Centre municipal de santé : les consultations de psychologie pour les enfants et ados seules encore gratuites vont devenir payantes : 28 euros par an par enfant.
J’ai exprimé mon désaccord avec cette hausse dans un contexte de déremboursement de l’accès aux soins par la sécurité sociale.


Un vœu contre la privatisation de la poste avec demande de référendum a été proposé par la majorité municipale. Le maire a ajouté qu’il faudrait ouvrir des listes de signature pour demander ce référendum.

N’étant pas d’accord avec le référendum, j’ai fait la déclaration suivante et je me suis abstenu lors du vote. « Je suis totalement opposé à la privatisation de la poste.
Et je tiens à dénoncer la situation de ce service public qui est déjà en cours de démantèlement.
Dans les zones rurales ce sont les suppression de bureaux de postes, amputation des tournées, regroupement des points de distribution, préjudiciables à la population et surtout aux personnes âgées.
Dans les zones urbaines la réduction des effectifs génère des listes d’attente en permanence à toute heure du jour. Les bureaux de postes sont transformés en boutique de vente de gadgets.
La privatisation ne fera qu’aggraver encore cela.
Mais je ne suis pas pour autant d’accord avec la demande d’un référendum à l’Etat qui n’est pas neutre puisque c’est lui qui veut privatiser.
Qu’est ce qu’on penserait d’un parti qui demanderait un référendum pour ou contre l’esclavage ?
La privatisation est nuisible à la société, elle doit être combattue par la lutte des postiers et des usagers. C’est dans ce sens que nous devons agir. »

Un vœu pour le maintien de la clinique a été proposé par la majorité.

Un débat a eu lieu car je trouve que le texte du vœu est en décalage par rapport à l’évolution de la situation de la clinique. Il ne parle que de la maternité, alors qu’il y a 1 mois a été annoncée la fermeture des autres services et la transformation de la clinique en centre de soins de suite avec l’autorisation de l’ARH, et avec plus de 30 licenciements.
Il ne s’adresse qu’à la direction de la clinique et pas aux autorités de tutelle : ARH, ministère. Alors que la position de l’ARH est très claire (voir compte rendu de l’entrevue sur le blog du collectif de défense de la maternité) ainsi que celle de l’Etat exprimée au travers de la lettre du préfet.


Il a été répondu que ce n’était qu’un vœu, il ne traitait que d’une partie de la question pour faire simple, mais il parlait quand même de l’ensemble l’établissement, quant à ce que j’abordais il n’y avait pas de problème, cela pouvait faire l’objet d’un courrier complémentaire. J’ai voté le vœu.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire