jeudi 18 décembre 2008

Compte rendu conseil du 18 Décembre 2008

Voici ce que j’ai déclaré sur quelques points .
Déclaration à l’occasion de la question sur la ZAC Chantereine
La création de cette ZAC s'inscrit dans le cadre de la convention en cours de négociation avec l'ANRU, vaste opération de transformation de Sud de la Ville. Dans ce projet figure la démolition de 543 logements dans le quartier Alouettes-Jardins, ce qui implique des déménagements pour les personnes concernées.
Or il apparait, des informations qui ont été données lors des réunions des locataires ou dans le BMO, que les personnes même aux revenus modestes, dépassant le plafond PLA-I ne seront pas obligatoirement relogées dans des conditions financières équivalentes.
De plus, vu les critères pris en compte, dans bon nombre de cas les logements proposés seront plus petits.
Ceci s'ajoutant au fait que les relogements n'étant proposés qu'aux personnes en "situation régulière" , les familles les plus en difficultés avec des retards de loyers, risquent de se voir plongées dans une plus grande précarité.
Ces considérations sociales devraient être prises en compte avant le lancement de l'opération.
Or la concertation dont on nous parle ne consiste qu'en la consultation des habitants sur les modalités, pas sur les grandes lignes et objectifs de l'opération. Surtout quand le lieu de mise à disposition des documents pour les locataires des Alouettes est situé à l'autre bout de la ville rue de Charenton.
Le problème majeur est celui du financement de ce projet. Dans le contexte actuel de crise financière, l'Etat ne cesse de se désengager du financement du logement social, cela a déjà été dénoncé à plusieurs reprises dans les séances de ce conseil municipal. Les projets récents de Mme Boutin s'inscrivent dans toute cette politique du gouvernement et vont dans le sens d'un recul en matière de construction de logements sociaux. Les dernières mesures annoncées par M. Sarkozy et Fillon ne sont qu’une goutte d'eau et que poudre aux yeux.
Une rénovation urbaine est indispensable, mais elle doit commencer par l'exigence auprès de l'Etat des moyens nécessaires à une réhabilitation des logements actuels, ainsi que la construction de logements supplémentaires, et non par des démolitions.
C’est pourquoi je vote contre la création de cette ZAC et je voterai favorablement aux deux rapports suivants d’acquisition de biens pour le logement social (145-147, rue Paul Vaillant Couturier et Pontons ).
Politique de la ville :
Depuis Septembre, il n’ya plus de permanence CAF à Alfortville, alors que chaque Mardi plusieurs dizaines de personnes y étaient reçues. Je suis réintervenu sur cette question pour demander :
« En ce qui concerne la permanence de la CAF à la Maison de la famille, dont on nous dit qu’elle est suspendue jusqu’à la fin de l’année a t’on des engagements fermes, ou une initiative du conseil municipal est-elle nécessaire ? »
A propos de l’augmentation des droits de place sur le marché, concédés à la société Dadoun , j’ai déclaré
On doit s’interroger sur la concession de la redevance des marchés à une société privée, qui tire un bénéfice de ce type d’activité et s’en sert notamment pour des investissements financiers.
Ecole Publique
Un vœu a été proposé par M. Tisseyre au nom de la majorité municipale, pour la défense de l’école publique, contre les réformes Darcos.
Je l’ai voté, en dénonçant le fait que le gouvernement ose parler d’amélioration de l’enseignement alors qu’il ne fait que supprimer des postes d’enseignants, ce qui se traduit automatiquement par des classes surchargées.

Question orale
L'eau doit être un service public
Différentes réunions ont eu lieu ont eu lieu au SEDIF concernant la gestion de l’eau .
Je tiens à affirmer mon entière solidarité avec tous ceux qui souhaitent une gestion publique de l'eau. D'une part, parce que c'est effectivement un bien indispensable, mais aussi parce que cela va dans le sens de l'intérêt des habitants de la ville.
Il est en effet de la responsabilité d'une municipalité d'utiliser au mieux l'argent de ses administrés. Or la gestion de l'eau -comme de tout service public- confiée à des entreprises privées ne va pas dans ce sens puisque ces entreprises cherchent d'abord et avant tout à faire des profits.
Je crois que c'est une évidence pour nous tous ici : sur chaque facture que Véolia nous adresse, une part importante correspond aux profits qu'elle verse à ses actionnaires.
Il faut tout faire pour que, à l'issue du contrat qui lie le SEDIF (Syndicat des eaux d'Ile-de-France) à Véolia, on parvienne à une gestion publique de l'eau, une gestion où les moyens techniques et les savoir-faire seront centralisés sans être privatisés.
C'est d'autant plus important d'y parvenir que les difficultés financières des communes augmentent avec les multiples désengagements de l'Etat et avec la crise. Et c'est d'autant plus indispensable que le pouvoir d'achat des classes populaires ne cesse de se dégrader et risque fort de se dégrader encore plus dans les mois et années qui viennent.
Depuis le dépôt de cette question la presse a fait savoir qu’à l’instigation de M. Santini, maire d’Issy les Moulineaux et membre du gouvernement, la poursuite d’une gestion privée a été votée, cela malgré la surfacturation de Véolia estimée à plus de 50 millions d’euros par les associations de consommateurs, ce qui soit dit en passant en dit l ng sur les « engagements « sociaux des partisans de M. Sarkozy.
L’action doit se poursuivre pour aller dans le sens d’un véritable service public.

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