jeudi 28 février 2019

Nouvelle grève à l'EHPAD " Le temps des roses" de Maisons Alfort, la direction mise en échec pour une tentative de licenciement.



Les aides soignantes de l’EHPAD « Le temps des roses » à Maisons Alfort ont fait grève Jeudi 28 Février pour empêcher le licenciement d’une de leur collègue. En fin de journée la direction a finalement fait marche arrière et annulé la mise à pied conservatoire. Le travail a donc repris après une journée mouvementée qui avait commencé par l'appel à la police de la direction pour évacuer la salariée et impressionner ses camarades qui s'étaient mises en grève pour la soutenir.

La direction avait monté une affaire de toutes pièces pour se débarrasser d’elle : Elle l'accusait d'avoir giflé une de ses collègues et amie ! C’est tellement faux que celle-ci s’est mise en grève avec elle et les autres collègues en disant si elle ne travaille pas, personne ne travaille.
En fait il s’agit de faire taire les personnes qui résistent à la tentative de la direction de réduire les effectifs.
Lors de la grève du 1er Févrrier
Une grève a déjà eu lieu le 1er Février dernier quand les salariés ont appris qu’un poste était supprimé. La grève à empêché cette suppression mais la direction n’a pas pour autant renoncé à ses objectifs et depuis c’est une situation très tendue. Elle essaye de mettre en place la nouvelle organisation avec effectif réduit, et répartition du travail entre les salariés restants .
Dans cette EHPAD, comme dans beaucoup d’autres le personnel travaille en sous effectif chronique : 4 aides   soignantes pour 66 résidents, le ratio journalier est de moins de 0,2 alors que la CGT revendique 1 soignant par résident.
L’organisation du travail est telle que les salariés doivent assurer 12H de présence pour 10H de travail effectif auquel se rajoutent des temps de transport de 2H par trajet.
Elles se retrouvent seules pour assurer les soins et le déplacement de personnes très dépendantes. Malgré tous leurs efforts, le traitement des résidents n'est pas assuré comme il devrait être dans le respect des personnes. Récemment une aide soignante devant déplacer seule un résident dépendant est tombée sous le poids et a eu 2 vertèbres cassées.
Organisation du travail indigne qui ne sert que les intérêts financiers du groupe au détriment de la prise en charge des résidents, des conditions de travail et de la vie personnelle des salariés. Les résidents, leurs familles souffrent de cette situation d’effectifs insuffisants, d’économies sur les moyens (on vient de supprimer les bouteilles d’eau pour les résidents), alors qu'elles doivent payer 3500€ par mois.
Les salariées restent vigilantes et mobilisées, avec le soutien  de beaucoup de familles de résidents pour imposer des embauches et davantage de moyens .

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