Les aides
soignantes de l’EHPAD « Le temps des roses » à Maisons Alfort ont
fait grève Jeudi 28 Février pour empêcher le licenciement d’une de leur
collègue. En fin de journée la direction a finalement fait marche arrière et
annulé la mise à pied conservatoire. Le travail a donc repris après une journée
mouvementée qui avait commencé par l'appel à la police de la direction pour
évacuer la salariée et impressionner ses camarades qui s'étaient mises en grève
pour la soutenir.
La direction
avait monté une affaire de toutes pièces pour se débarrasser d’elle : Elle
l'accusait d'avoir giflé une de ses collègues et amie ! C’est tellement
faux que celle-ci s’est mise en grève avec elle et les autres collègues en
disant si elle ne travaille pas, personne ne travaille.
En fait il
s’agit de faire taire les personnes qui résistent à la tentative de la
direction de réduire les effectifs.
Lors de la grève du 1er Févrrier |
Dans cette
EHPAD, comme dans beaucoup d’autres le personnel travaille en sous effectif
chronique : 4 aides soignantes
pour 66 résidents, le ratio journalier est de moins de 0,2 alors que la CGT
revendique 1 soignant par résident.
L’organisation
du travail est telle que les salariés doivent assurer 12H de présence pour 10H
de travail effectif auquel se rajoutent des temps de transport de 2H par
trajet.
Elles se
retrouvent seules pour assurer les soins et le déplacement de personnes très
dépendantes. Malgré tous leurs efforts, le traitement des résidents n'est pas
assuré comme il devrait être dans le respect des personnes. Récemment une aide
soignante devant déplacer seule un résident dépendant est tombée sous le poids
et a eu 2 vertèbres cassées.
Organisation
du travail indigne qui ne sert que les intérêts financiers du groupe au détriment
de la prise en charge des résidents, des conditions de travail et de la vie
personnelle des salariés. Les résidents, leurs familles souffrent de cette
situation d’effectifs insuffisants, d’économies sur les moyens (on vient de
supprimer les bouteilles d’eau pour les résidents), alors qu'elles doivent
payer 3500€ par mois.
Les salariées restent vigilantes
et mobilisées, avec le soutien de
beaucoup de familles de résidents pour imposer des embauches et davantage de
moyens .