La manifestation partira de 14H Gare de l'Est en direction de Nation .
Pour s'y rendre de nombreux cars spéciaux sont prévus de la plupart des villes du Val de Marne.
Pour Alfortville un car partira à 13H de l'école Maternelle Rue Victor Hugo (Près de la Place Allende, Poste Centrale).
Retenir places en téléphonant :
Guy Mouney 06 87 80 68 06
vendredi 29 novembre 2019
jeudi 21 novembre 2019
Réunion sur la crise climatique et le capitalisme Samedi 30 Novembre
· Samedi 30 Novembre ,après midi, à 15H réunion sur le
thème "Crise climatique : renverser le
capitalisme pour offrir un avenir à l'humanité"
Salle du StadeCubizolles 25 bis
Avenue du Général de Gaulle Maisons Alfort
Samedi 30
Novembre,matin nous serons dans les rues
d'Alfortville, Place Allende, Place de la Mairie de 10H15à 12H15.
·
Libellés :
Actualité locale
mercredi 20 novembre 2019
Liste Lutte Ouvrière Elections Municipales 2020
Prochaines élections municipales 15 et 22 Mars 2020
A Alfortville,
comme à l’échelle du pays, les conditions de vie des classes populaires sont de
plus en plus difficiles du fait des reculs sociaux qui nous sont imposés :
précarité de l'emploi, bas salaires, pensions et allocations de misère,
dégradation des services publics nécessaires à la population, santé,
enseignement, transports.
Pendant
que l'énorme majorité d'entre nous galère pour vivre, les riches vivent dans
l'opulence.
Les élections municipales doivent être l'occasion
pour le monde du travail de se regrouper autour d'un programme de défense de
ses intérêts face à la rapacité du patronat, de la classe capitaliste.
Pour "faire
entendre le camp des travailleurs", Lutte Ouvrière constitue une liste
à Alfortville . Nous faisons appel à tous ceux qui sont intéressés et qui
partagent ces idées là , à prendre contact avec nous pour nous aider.
La voix des travailleurs doit se faire entendre !
Libellés :
Actualité locale
mardi 19 novembre 2019
Le 5 décembre, ensemble, engageons le combat !
Editorial des bulletins d'entreprise
18/11/2019
Cela
fait trop longtemps que nous, travailleurs, subissons sans rien dire
les coups du grand patronat et de ses valets politiques. Le moment est
venu de dire notre ras-le-bol. Ras-le-bol des bas salaires, ras-le-bol
des suppressions d’emplois et de la précarité, ras-le-bol des conditions
de travail de plus en plus dures ! Et stop à la démolition des
retraites ! Que nous soyons salariés du privé ou du public, nous avons
la possibilité d’exprimer cette colère jeudi 5 décembre. Ne ratons pas
cette occasion !
Le gouvernement ne veut retenir du 5 décembre que les appels à la
grève reconductible à la SNCF et à la RATP. Quant aux médias, c’est tout
juste s’ils n’en parlent pas comme d’une journée de défense des régimes
spéciaux. Mais s’il s’agit bien d’un appel sur les retraites, il est
interprofessionnel et concerne le privé comme le public. Car cette
réforme nous attaque tous.
Le gouvernement a abandonné l’idée de fixer un âge pivot à 64 ans,
mais la logique est celle-là : nous faire travailler plus longtemps pour
des pensions réduites. Il faut s’opposer à cette nouvelle attaque sur
les retraites. Et profitons du 5 décembre pour dire tout ce que nous
avons sur le cœur !
Depuis des années, nous serrons les dents dans l’espoir de jours
meilleurs. Mais l’attente et la passivité ne payent pas. Les reculs
succèdent aux reculs. Tout y passe : salaire, emploi, horaires, congés,
allocations chômage, accès aux services publics et maintenant... les
retraites.
Les jours meilleurs n’existent que pour la minorité capitaliste qui
encaisse le fruit de notre travail. Elle prospère d’autant plus qu’elle
accentue l’exploitation et son parasitisme sur la société. Pendant que
les milliards s’accumulent à un pôle de la société, tous les services
utiles à la population craquent. C’est vrai pour les transports,
l’éducation ou la santé.
Dans les hôpitaux, les conditions de travail sont si dégradées et les
salaires si bas que les établissements ne parviennent plus à garder le
personnel nécessaire. Dans les Ehpad, pas une semaine ne passe sans
qu’un nouveau scandale lié au manque de personnel ne soit dévoilé. Dans
les universités, la précarité des étudiants est fréquente : l’un d’entre
eux, ne pouvant poursuivre ses études, a fait le geste désespéré de
s’immoler à Lyon. Tout cela ne peut plus durer !
Il y a un an, des dizaines de milliers de femmes et d’hommes
enfilaient leur gilet jaune pour dénoncer cette société où il n’y en a
que pour ceux qui ont de l’argent. Comme beaucoup d’entre eux l’ont dit
et répété, à force de tirer sur la corde, elle finit par casser. C’est
ce que nous vivons et ressentons tous, chacun de notre côté.
Pendant trop longtemps, nous nous sommes sentis démunis, isolés,
incapables de riposter. Ces dernières semaines, les coups de colère et
les manifestations se sont multipliés. Des cheminots ont fait grève,
parfois sans préavis, et le personnel hospitalier a manifesté
massivement jeudi 14. Ces mobilisations montrent que notre camp dispose
d’une force de frappe importante. Si nous nous unissons et marchons d’un
même pas, cette force de frappe sera irrésistible.
Par leur capacité à bloquer la vie sociale, les cheminots comme les
agents des services publics jouent un rôle d’entraînement dans les
mouvements, en même temps qu’ils exercent une pression très importante
sur le gouvernement. Quant aux travailleurs du privé, ils sont les seuls
à pouvoir mettre le grand patronat sous pression en arrêtant la
fabrique à profits. Alors oui, notre force est collective et il ne faut
pas nous laisser diviser.
Plus on approche du 5 décembre, plus le gouvernement se montre
fébrile. Il évoque la « clause du grand-père », qui consisterait, pour
nous faire accepter la réforme des retraites, à ne l’appliquer qu’à nos
enfants. Quel cynisme ! Les travailleurs n’accepteront pas de condamner
les plus jeunes à mourir au travail. Plus que tout, le gouvernement
craint que la contestation gagne l’ensemble du monde du travail. Il sait
que dans ce cas, il n’aura plus qu’à remballer sa réforme des
retraites. Alors oui, la balle est dans notre camp.
Tout ne se jouera pas en une seule journée. Mais il faut un début à
tout. Et c’est la réussite de cette journée qui donnera l’élan
nécessaire à ceux qui se posent le problème de poursuivre la grève.
Alors, quelles que soient les arrière-pensées des organisations
syndicales, nous devons nous lancer dans le combat.
Nous nous ferons craindre du gouvernement si nous sommes unis et
déterminés. Retrouvons confiance dans nos forces collectives !
Faisons-nous respecter ! Le 5 décembre, tous en grève et en
manifestation !
Libellés :
actualité de LO
lundi 16 septembre 2019
Comme les travailleurs de la RATP, le 24 septembre, faisons-nous respecter
Editorial des bulletins d'entreprise
16/09/2019
« Quand
il y a une grève en France, personne ne s’en aperçoit », s’était moqué,
en 2008, un Sarkozy triomphant. Eh bien, son clone Macron ne peut pas
en dire autant ! Avec 70 à 100 % de grévistes sur certaines lignes de
métro et de bus, les travailleurs de la RATP ont fait, vendredi dernier,
une démonstration de force.
Roulants, agents de station, sédentaires des bureaux et de l’ingénierie, travailleurs des ateliers, ils ont réussi à se rassembler, malgré les différences de métier, de statut et de droits. Cette unité a fait leur force car, quand tout un secteur comme la RATP ou la SNCF arrête de travailler, toute la société en est ralentie.
Et il ne s’agit encore que d’une seule entreprise et d’une seule journée ! Si l’ensemble des travailleurs de l’industrie et des services, du privé et du public, se battaient ensemble avec détermination, leur force serait irrésistible. C’est précisément ce que craint le gouvernement.
Hantés par le spectre des gilets jaunes, Macron et Philippe marchent sur des œufs. Et face au succès de la grève de la RATP, ils redoublent de prudence, repoussant l’annonce du projet sur les retraites à l’été prochain. Ils savent que si la colère sociale s’empare des travailleurs et débouche sur de
grèves, ils seront forcés de remballer leur nouvelle attaque.
C’est un encouragement à emboiter le pas aux travailleurs de la RATP. Car il faut se battre avant que les coups nous tombent dessus.
Que l’on travaille dans le privé ou dans le public, nous sommes tous attaqués. Le simple fait de calculer la retraite sur toute la vie active et non plus sur les 25 meilleures années, ou sur les six derniers mois en ce qui concerne la fonction publique, abaissera considérablement les pensions. Quant à accepter un système de points, dont la valeur pourrait être modifiée chaque année par le gouvernement, cela s’apparente à un chèque en blanc fait à un voleur.
Comme toutes les réformes des retraites précédentes, celle-ci repoussera encore l’âge de départ et réduira les pensions qui sont déjà indignes pour des millions de femmes et d’hommes. Nous serons tous perdants.
À l’occasion de la grève de la RATP, les perroquets du patronat et du gouvernement ont repris le couplet sur « les travailleurs aux privilèges exorbitants ». Tout cela pour ne pas parler des vrais privilégiés, des grands actionnaires, des rentiers, des grandes fortunes.
Cette année, le plus fortuné d’entre eux, Bernard Arnault, PDG de LVMH, a vu son patrimoine augmenter de 100 millions par jour. Autant dire qu’il ne se pose pas le problème de sa future retraite ! Les vrais privilégiés ne se demandent même pas quand ils pourront partir à la retraite : ils sont, pour la plupart, nés avec une cuillère d’argent dans la bouche et sont rentiers et retraités à la naissance !
Dans notre société injuste et inégalitaire, les privilégiés ne sont pas à chercher du côté du monde du travail, et sûrement pas du côté de ceux qui se lèvent à 3h30 du matin pour faire rouler les premiers bus et métros.
L’argent existe pour payer les retraites, à condition d’aller le chercher là où il est en abondance, là où il est dilapidé dans des caprices de riches, là où il alimente la spéculation, véritable bombe à retardement pour toute l’économie.
Car tous les sacrifices imposés aux travailleurs ne garantissent en rien l’avenir. Le gouvernement prétend travailler pour 2040, alors qu’il ne sait même pas si l’économie sera encore debout dans un mois.
L’économie est comme un casino géant où la banque peut sauter d’un moment à l’autre, au moindre choc. Hier, les experts économiques s’affolaient des taux négatifs, aujourd'hui ils s’inquiètent de ce qui se passe du côté de l’Arabie saoudite et des marchés pétroliers. Et demain ?
Tel le créateur de Frankenstein qui ne maîtrisait plus sa créature, les capitalistes sont incapables de contrôler leur économie. Ils ne savent faire qu’une chose : taper sur les travailleurs, leur en faire baver. C’est dans leur ADN, c’est un réflexe de classe.
Cela fait des décennies que la situation des travailleurs recule, entreprise par entreprise. Se sacrifier pour un tel système n’a aucun sens. Il faut revendiquer nos droits et viser à changer la société.
Tout au long du mois, de nombreuses professions vont se faire entendre. Mais la force des travailleurs est dans leur capacité à se battre le plus unis possible. Alors, profitons de l’appel de la CGT et mardi 24 septembre, soyons très nombreux en grève et en manifestation.
La manifestation Parisienne partira à 14H de la place de la République
Roulants, agents de station, sédentaires des bureaux et de l’ingénierie, travailleurs des ateliers, ils ont réussi à se rassembler, malgré les différences de métier, de statut et de droits. Cette unité a fait leur force car, quand tout un secteur comme la RATP ou la SNCF arrête de travailler, toute la société en est ralentie.
Et il ne s’agit encore que d’une seule entreprise et d’une seule journée ! Si l’ensemble des travailleurs de l’industrie et des services, du privé et du public, se battaient ensemble avec détermination, leur force serait irrésistible. C’est précisément ce que craint le gouvernement.
Hantés par le spectre des gilets jaunes, Macron et Philippe marchent sur des œufs. Et face au succès de la grève de la RATP, ils redoublent de prudence, repoussant l’annonce du projet sur les retraites à l’été prochain. Ils savent que si la colère sociale s’empare des travailleurs et débouche sur de
grèves, ils seront forcés de remballer leur nouvelle attaque.
C’est un encouragement à emboiter le pas aux travailleurs de la RATP. Car il faut se battre avant que les coups nous tombent dessus.
Que l’on travaille dans le privé ou dans le public, nous sommes tous attaqués. Le simple fait de calculer la retraite sur toute la vie active et non plus sur les 25 meilleures années, ou sur les six derniers mois en ce qui concerne la fonction publique, abaissera considérablement les pensions. Quant à accepter un système de points, dont la valeur pourrait être modifiée chaque année par le gouvernement, cela s’apparente à un chèque en blanc fait à un voleur.
Comme toutes les réformes des retraites précédentes, celle-ci repoussera encore l’âge de départ et réduira les pensions qui sont déjà indignes pour des millions de femmes et d’hommes. Nous serons tous perdants.
À l’occasion de la grève de la RATP, les perroquets du patronat et du gouvernement ont repris le couplet sur « les travailleurs aux privilèges exorbitants ». Tout cela pour ne pas parler des vrais privilégiés, des grands actionnaires, des rentiers, des grandes fortunes.
Cette année, le plus fortuné d’entre eux, Bernard Arnault, PDG de LVMH, a vu son patrimoine augmenter de 100 millions par jour. Autant dire qu’il ne se pose pas le problème de sa future retraite ! Les vrais privilégiés ne se demandent même pas quand ils pourront partir à la retraite : ils sont, pour la plupart, nés avec une cuillère d’argent dans la bouche et sont rentiers et retraités à la naissance !
Dans notre société injuste et inégalitaire, les privilégiés ne sont pas à chercher du côté du monde du travail, et sûrement pas du côté de ceux qui se lèvent à 3h30 du matin pour faire rouler les premiers bus et métros.
L’argent existe pour payer les retraites, à condition d’aller le chercher là où il est en abondance, là où il est dilapidé dans des caprices de riches, là où il alimente la spéculation, véritable bombe à retardement pour toute l’économie.
Car tous les sacrifices imposés aux travailleurs ne garantissent en rien l’avenir. Le gouvernement prétend travailler pour 2040, alors qu’il ne sait même pas si l’économie sera encore debout dans un mois.
L’économie est comme un casino géant où la banque peut sauter d’un moment à l’autre, au moindre choc. Hier, les experts économiques s’affolaient des taux négatifs, aujourd'hui ils s’inquiètent de ce qui se passe du côté de l’Arabie saoudite et des marchés pétroliers. Et demain ?
Tel le créateur de Frankenstein qui ne maîtrisait plus sa créature, les capitalistes sont incapables de contrôler leur économie. Ils ne savent faire qu’une chose : taper sur les travailleurs, leur en faire baver. C’est dans leur ADN, c’est un réflexe de classe.
Cela fait des décennies que la situation des travailleurs recule, entreprise par entreprise. Se sacrifier pour un tel système n’a aucun sens. Il faut revendiquer nos droits et viser à changer la société.
Tout au long du mois, de nombreuses professions vont se faire entendre. Mais la force des travailleurs est dans leur capacité à se battre le plus unis possible. Alors, profitons de l’appel de la CGT et mardi 24 septembre, soyons très nombreux en grève et en manifestation.
La manifestation Parisienne partira à 14H de la place de la République
Libellés :
actualité de LO
jeudi 4 juillet 2019
Le personnel de Sanofi contre le nouveau plan de suppressions d'emplois qui se traduit par la fermeture du site d'Alfortville
Ce jeudi 4 Juillet des centaines de salariés étaient mobilisés à Chilly-Mazarin (Essonne) et à Montpellier (Hérault) pour refuser les 300 suppressions de postes en R&D du laboratoire français et la fermeture du site d’Alfortville (Val-de-Marne).
Il y a quelques années |
Au mois de mars, une procédure de rupture conventionnelle collective détruisait plus de 700 postes de travail dans les fonctions support. À peine un mois plus tard, un plan dit de sauvegarde de l’emploi (PSE) annonçait à près de 250 visiteurs médicaux qu’ils allaient perdre leur emploi. Maintenant, Sanofi annonce la suppression de 466 postes dans les services de recherche et développement, dont 299 en France et le reste en Allemagne.
Cela se traduira notamment par la fermeture du site d'Alfortville (associé à Vitry).
Comme à chaque fois, comme à chaque plan de suppression d’emplois, la direction parle de mobilité interne, de repositionnement, d’exclusion de tout licenciement pour motif économique, de départs volontaires exclusivement…
Comme à chaque fois, dans les discours, il est question de relever les défis médicaux de demain, d’améliorer la vie des patients, la santé de millions de personnes à travers le monde.
La réalité est plus prosaïque. Comme tous les industriels, Sanofi a pour seul objectif d’augmenter ses bénéfices et son taux de profit, et d’en distribuer le maximum à ses actionnaires sous forme de dividendes. En la matière, ce poids lourd de la pharmacie ne se débrouille pas trop mal, lui qui en 2017 a enregistré un chiffre d’affaires de 35 milliards d’euros et un bénéfice net de 8,4 milliards (soit une marge de 24 %), dont il a distribué plus de la moitié (4,6 milliards) à ses actionnaires sous forme de dividendes.
Dans ce fonctionnement, qui n’a vraiment pas grand-chose à voir avec l’amélioration de la vie des patients mais plutôt avec l’amélioration des profits, la direction au service des actionnaires freine sur toutes les dépenses. Des fonctions support à la recherche en passant par les visiteurs médicaux, elle taille dans les emplois, elle recourt à la sous-traitance, elle externalise, elle ferme des bâtiments, elle supprime des secteurs jugés insuffisamment rentables. Des milliers d’emplois sont ainsi supprimés !
La seule façon d’arrêter cette hémorragie serait la mobilisation collective de tous ceux qui, par leur travail, dans les labos, les usines et les bureaux, engraissent les actionnaires. Depuis la paillasse jusqu’à la boîte de médicament délivrée en pharmacie, en passant par toutes les étapes de la fabrication, du contrôle et des affaires réglementaires, ce sont eux qui font la richesse de Sanofi.
Libellés :
actualité de LO,
Actualité locale
mercredi 3 juillet 2019
Chronopost – Alfortville : les sans-papiers continuent la lutte !
03 Juillet 2019
Des travailleurs du Collectif des travailleurs sans papiers de Vitry, renforcés par d’autres sans-papiers, continuent la lutte engagée le mardi 11 juin. Ils exigent les documents nécessaires à leur régularisation ainsi que l’embauche par La Poste de ceux qui sont employés par les sociétés d’intérim fournissant la main-d’œuvre aux entreprises sous-traitantes.
En effet, pour les opérations de tri, La Poste et sa filiale Chronopost font appel à des entreprises telles que Derichebourg et Globe Express qui, à leur tour, font appel à des sociétés d’intérim qui, elles-mêmes, en utilisent d’autres. Au bout de cette cascade de sous-traitance, il y a des travailleurs sans papiers qui embauchent à 3 heures du matin dans l’entrepôt de Chronopost à Alfortville, où ils déchargent les camions et trient les colis jusqu’à 7 h 30.
Depuis le 11 juin, une quinzaine d’entre eux occupaient le parking intérieur de Chronopost, dormant sur le sol en ciment, sans même une toile de tente, arrachée dès le début par les vigiles les surveillant nuit et jour avec un chien. Leurs camarades, rassemblés de l’autre côté des barreaux de la porte cadenassée, les ravitaillaient en nourriture et en eau, avec quelques bouteilles de plus pour une toilette minimum.
Rien n’entamait leur détermination et, le soir du 21 juin, une Fête de la musique improvisée a rassemblé devant les grilles plus de 200 travailleurs africains et quelques syndicalistes. Au slogan traditionnel : « On vit ici, on bosse ici », ils ont pu ajouter « et on danse ici, on chante ici ! »
Il a fallu une décision du juge des référés de Créteil ordonnant, le 26 juin, l’évacuation des travailleurs se trouvant à l’intérieur du site pour que ces derniers mettent fin à leur piquet de grève et sortent rejoindre ceux se trouvant à l’extérieur. Mais cela ne se fit qu’après d’âpres discussions, la majorité des sans-papiers craignant qu’une intervention policière les empêche de sauvegarder le véritable « camp de base » établi sur le trottoir.
Depuis, jour et nuit, toujours dans des conditions difficiles encore aggravées par la canicule, ce camp tient bon. Il rassemble jusqu’à 150 personnes, dont une centaine chaque nuit, certains venant même dormir sur le trottoir pour soutenir leurs camarades, avant de repartir au travail à 5 ou 6 heures du matin. Un tel engagement, une telle détermination forcent le respect et ont attiré le soutien de syndicats, de militants ainsi que de personnes isolées qui contribuent à fournir l’eau, la nourriture ou l’argent nécessaire à l’élaboration des repas collectifs.
Mardi 2 juillet, une réunion a eu lieu à la mairie d’Alfortville en présence d’un représentant de la préfecture du Val-de-Marne chargé des questions liées à l’immigration et qui donc, à ce titre, signe pour le préfet les OQTF (obligations de quitter le territoire français). Affirmant n’avoir aucun pouvoir, il a renvoyé la délégation des travailleurs sans papiers à la circulaire Valls, sachant pertinemment que celle-ci conditionne la régularisation à la délivrance d’un document par l’employeur… ce que refusent justement aussi bien Chronopost que ses sous-traitants !
La détermination des 170 travailleurs partis du « camp de base » en manifestation pour se rendre à la mairie, pendant que des dizaines d’autres assuraient la garde du camp, ne faiblit pas. La perspective, c’est le renforcement du mouvement.
Correspondant LO
Libellés :
Actualité locale,
Dans la presse
samedi 29 juin 2019
Les travailleurs sans-papiers de Chronopost en lutte pour leur régularisation
Un article du journal Lutte Ouvrière du 12 Juin 2019 :
La Poste : sans-papiers exploités, militants arrêtés
Mardi
11 juin à 7 heures, des travailleurs du collectif des travailleurs sans
papiers de Vitry occupaient l’agence Chronopost d’Alfortville.
Travaillant ou ayant travaillé pour Chronopost, ils venaient exiger la
remise des documents indispensables pour leur régularisation et aussi la
régularisation de tous les sans-papiers.
Pour les opérations de tri, La Poste et sa filiale Chronopost font appel à des entreprises de manutention telles que Globe Express, Derichebourg ou Ares qui, à leur tour, font appel à des sociétés d’interim qui, elles-mêmes, en utilisent d’autres. Au bout de cette sous-traitance en cascade, il y a des travailleurs sans papiers. Originaires du Mali ou d’un autre pays africain, ils embauchent à 3 heures du matin dans l’entrepôt de Chronopost à Alfortville où ils déchargent les camions et trient les colis jusqu’à 7 h 30. Depuis quelques jours ou semaines pour certains, quelques mois pour d’autres, ils travaillent comme de nouveaux esclaves.
En début d’après-midi, la réponse de Chronopost à l’occupation arrivait : avec l’intervention de la police, l’arrestation d’un militant du collectif de sans-papiers de Vitry et d’un journaliste venu couvrir l’événement ! Des arrestations qu’il n’est pas question de laisser passer.
Pour les opérations de tri, La Poste et sa filiale Chronopost font appel à des entreprises de manutention telles que Globe Express, Derichebourg ou Ares qui, à leur tour, font appel à des sociétés d’interim qui, elles-mêmes, en utilisent d’autres. Au bout de cette sous-traitance en cascade, il y a des travailleurs sans papiers. Originaires du Mali ou d’un autre pays africain, ils embauchent à 3 heures du matin dans l’entrepôt de Chronopost à Alfortville où ils déchargent les camions et trient les colis jusqu’à 7 h 30. Depuis quelques jours ou semaines pour certains, quelques mois pour d’autres, ils travaillent comme de nouveaux esclaves.
En début d’après-midi, la réponse de Chronopost à l’occupation arrivait : avec l’intervention de la police, l’arrestation d’un militant du collectif de sans-papiers de Vitry et d’un journaliste venu couvrir l’événement ! Des arrestations qu’il n’est pas question de laisser passer.
Libellés :
Actualité locale
lundi 20 mai 2019
jeudi 16 mai 2019
mercredi 15 mai 2019
lundi 6 mai 2019
Justice de classe : Le tribunal refuse de condamner Smovengo pour le licenciement des grévistes
Les
Prud’hommes refusent de condamner Smovengo
pour le
licenciement des grévistes…mais la résignation n'est pas d'actualité !
Le 30 Avril 2019
Ayant saisi le Conseil des Prud’hommes de Nanterre suite à leur
licenciement en juin 2018 à l'issue de plus de deux mois de conflit,
vingt-et-un salariés de Smovengo (la société gestionnaire des Vélib’ pour Paris
et sa métropole), et les syndicats CGT et SUD qui intervenaient volontairement,
ont été déboutés le 11 avril dernier de leur demande . En effet, le juge départiteur
n'a pas considéré que ces licenciements étaient illicites.
Des travailleurs font grève pour défendre leurs salaires et leurs conditions
de travail, ils sont licenciés collectivement… et cela est normal pour la
justice !
Si les salariés avaient fait grève c'est parce que, suite au changement
d'exploitant de Decaux à Smovengo en 2018, ils avaient perdu en salaire et en primes
et n'avaient même pas les équipements pour travailler correctement. La direction avait répondu par le
mépris, les huissiers, les vigiles et l’embauche illégale d’intérimaires mais,
voyant que la lutte tenait bon, elle avait assigné au bout de trois semaines
les grévistes devant le TGI les accusant d'empêcher les non-grévistes de
travailler, de bloquer les accès des entrepôts et de commettre des exactions.
Surtout, elle avait subitement découvert qu’aucun préavis n’avait pas été
déposé et a alors demandé à ce que la grève soit déclarée illicite.
Somme toute Smovengo se drapait dans
sa fonction de service public et osait accuser les salariés de porter atteinte
à l'intérêt des usagers or les utilisateurs de Vélib peuvent constater tous les
jours la gabegie avec laquelle Smovengo assure la continuité du service public.
Le TGI a rendu sa décision le 14 mai 2018, en suivant
la direction sur l’absence préavis mais avait retenu la bonne foi des salariés
lors du déclenchement de la grève, une décision dont la direction s'est ensuite
servie pour licencier les salariés qui poursuivaient la lutte.
Pourtant, quelques mois après s'être débarrassés d'eux,
la direction a accordé une bonne partie des augmentations qu’ils revendiquaient…
mais eux n'étaient plus là pour en bénéficier ! En plus d’une prime
exceptionnelle de 500 euros, la majoration des horaires de nuit a été fixée à
20 % au lieu de 10 %, les jours fériés et les dimanches majorés de 20 % et la
prime de panier augmentée de 6 à 9 euros.
Dans le jugement prud’homal du
11 avril dernier, le tribunal refuse de condamner la direction de Smovengo.
Comme dans de nombreux autres conflits sociaux, les tribunaux se montrent le plus souvent compréhensifs envers
le patronat et impitoyables avec les travailleurs qui luttent : cela a été
le cas pour Air France suite à l'affaire de la chemise arrachée, pour Goodyear
dans la lutte contre la fermeture, pour les victimes de l'amiante dont aucun
procès n'a abouti à ce jour et pour les Gilets jaunes, qui sont condamnés et pour
certains en prison, alors que les auteurs de violence policières ne font eux
l’objet d’aucune poursuite.
Face aux attaques patronales
et au soutien que leur apportent le pouvoir et les tribunaux, il y a urgence à inverser
le rapport de forces en renforçant par la lutte le camp du monde du travail.
Libellés :
Actualité locale
Inscription à :
Articles (Atom)