Brève Lutte Ouvrière 11/11/2017
10 000 femmes marocaines entrent chaque jour dans l'enclave espagnole de Ceuta, située à la pointe nord-ouest du Maroc, pour ensuite transporter sur leur dos des dizaines de kilos de marchandises de contrebande, qu'elles rapportent en territoire marocain où un marchand se charge de les écouler.
Surnommées les « femmes-mulets », ces travailleuses sont traitées comme des bêtes de somme. Qu'elles soient salariées ou à leur compte, elles ne gagnent pas plus de 10 euros par jour pour des tâches où elles risquent la prison, voire leur vie – deux d'entre elles sont mortes en août, écrasées dans une cohue.
Les autorités espagnoles et marocaines ferment les yeux sur cette exploitation sordide, tant elle fait partie de la vie économique normale de Ceuta et du Maroc.
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