mardi 24 octobre 2017

MAS Alfortville en grève à son tour après celle de Bonneuil


   Les salariés de la MAS APAJH 94 d'Alfortville ont rejoint ceux de Bonneuil déjà en grève jour et nuit depuis 4 jours.

 Ces Maisons d'Accueil Spécialisées accueillent et hébergent des handicapés qui nécessitent des soins importants. Elles dépendent de l'APAJH 94 (Association pour adultes et jeunes handicapés , Val de Marne).
  
Les effectifs sont insuffisants. Le personnel se démène au maximum mais des services ne peuvent plus être assurés. Le non remplacement des absences épuise les salariés en effectif réduit. 

 Les conditions de travail se dégradent fortement mais également les conditions pour les patients. Economies de moyens sur les gants, le linge, les blouses, les draps, les serviettes … La qualité et la sécurité des résidents est directement impactée, surtout la nuit à cause du manque de personnel.
    Un exemple significatif : A Alfortville parfois il n'y a plus d'eau chaude pour les douches des résidents pendant plusieurs jours. Il faut faire chauffer de l'eau dans des bouilloires ! Et cela depuis que l'ouvrier d'entretien qui était avant sur le site sur a été transféré sur l'ensemble des établissements du Val de Marne  pour faire des économies .
  Le personnel, unanime n'en peut plus.de cette situation d'autant plus qu'il se heurte à l'arrogance et au mépris de la direction,

C'est donc la grève avec piquet à l'extérieur jour et nuit .Et personne ne reprendra avec des belles paroles !
Patients et familles solidarité avec le personnel en lutte ! Il en va de l'intérêt de tous.
Après ces 2 MAS la grève s'étend à plusieurs IME du département et un rassemblement avec manifestation doit avoir lieu devant le siège de l'APAJH 41 rue Le Corbusier à Créteil ce mercredi 25 Ocobre à 10H du matin.


jeudi 19 octobre 2017

HLM : les locataires devront payer

Article de Lutte Ouvrière

    À l’occasion de l’examen du projet de la loi de finances par les députés, la Fédération nationale des offices publics de l’habitat a appelé les 265 offices publics à fermer leurs portes mardi 17 octobre. Elle proteste contre le projet de Macron de baisser les APL des locataires de HLM de 50 à 60 euros, en demandant que cela soit entièrement compensé par une baisse de leur loyer.
De nombreux offices d’HLM ont appelé aussi à des rassemblements, certains ont écrit aux locataires pour les alerter sur les conséquences de cette mesure, dont Macron prétend qu’ils n’auront pas à souffrir.

   Les bailleurs sociaux dénoncent une baisse de 1,7 milliard de leur budget. Ils rappellent qu’ils réinvestissent chaque année 2,2 milliards dans les réhabilitations, rénovations et gros travaux. Avec cette ponction, c’est donc plus de 75 % de leurs investissements qui disparaissent.
L’augmentation de la pauvreté du fait du chômage, de la précarité des contrats et du blocage des salaires a abouti à multiplier par deux en vingt ans le nombre de bénéficiaires des APL. Les offices d’HLM concentrent une grande partie des 6 millions de personnes qui ne peuvent payer un loyer sans cette aide. Nièvre Habitat a par exemple 55 % de ses locataires concernés.

   Les sommes citées montrent qu’en quelques années la qualité des logements en HLM pourrait se dégrader très fortement, d’autant que les dépenses de rénovation sont déjà très insuffisantes.
Face à cela, on trouve dans les propositions du président des riches le gel du taux du livret A ou encore l’augmentation des surloyers de ceux qui ont des revenus un peu supérieurs, la vente des appartements à leurs locataires ou encore l’allongement de la durée de remboursement des emprunts faits par les offices HLM, comme si cela pouvait modifier cette situation.

   Ce gouvernement voudrait retourner contre les offices d’HLM le mécontentement qu’entraînera la baisse des APL. Mais sa mesure va se retourner avant tout contre les plus pauvres, que ce soit par la baisse de leurs revenus ou par la dégradation de leur habitat.
Inès Rabah

 Ci dessous lien avec l'article de 94 Citoyens sur le sujet

 https://94.citoyens.com/2017/bailleurs-sociaux-val-de-marne-ont-manifeste-a-paris,18-10-2017.html

mercredi 18 octobre 2017

Grève à l'APAJH d' Alfortville



Les travailleurs de l'entreprise adaptée APAJH (Association pour adultes et jeunes handicapés) d'Alfortville se sont mis en grève ce mercredi 18 Octobre .
Ils sont environ 230 sur le site et préparent les commandes pour Nespresso. Avec le syndicat CFDT ils revendiquent des augmentations de salaires. La direction a proposé une augmentation de 27 centimes de l'heure mais en supprimant une prime annuelle de 720€.



Un marché de dupes qui a mis en colère les salariés, qui pour plus des trois quarts d'entre eux ont à peine le SMIC. Ils travaillent en équipe, subissent les pressions de la part de la hiérarchie qui génèrent un stress permanent pour sortir la production en flux tendu et expédier 15 000 commandes par jour .
Dans ce climat tendu les salariés sont à bout de nerf . Ils en ont assez de voir leurs problèmes traités par le mépris par une direction arrogante,  alors au delà de la revendication c'est leur dignité qu'ils défendent .
Ils ont été rejoints dans leur grève par des salariés d'autres APAJH de l'Ile de France (Orly, Levallois, Paris 18, etc...).

Pourtant l'APAJH est une association qui reçoit des aides de l'Etat pour les entreprises adaptées aux salariés handicapés. Le montant de ces aides correspond presque au SMIC pour chaque salarié. Mais ce sont les entreprises utilisatrices comme Nespresso ou Air France ou d'autres grands groupes qui en bénéficient en tirant les prix des prestations vers le bas.  

mardi 10 octobre 2017

Quelques images de la manifestation parisienne du 10 Octobre

Une grosse manifestation à Paris.
Au delà de la situation des fonctionnaires ce sont toutes les mesures antisociales du gouvernement Macron que bien des manifestants dénonçaient. "Public, privé on est tous attaqués, c'est tous ensemble qu'il faut lutter". Un slogan qui rencontrait un écho favorable. Objectif à concrétiser dans les jours qui viennent.








dimanche 8 octobre 2017

10 Octobre: Travailleurs du public et du privé, se défendre tous ensemble !

Editorial Lutte Ouvrière 08/10/2017

   Face aux travailleurs de GM&S venus défendre leur emploi, Macron a une nouvelle fois affiché son mépris de classe. Il y a un mois, il s’en prenait aux « fainéants ». Aujourd’hui, il s’en prend à ceux qui manifestent et sont accusés de « foutre le bordel ». Pour ce représentant du patronat, les travailleurs devraient se laisser exploiter et licencier sans protester ! Des propos tenus loin des travailleurs qui ont trouvé face à eux des CRS et des gaz lacrymogènes !




  Mais ceux qui « foutent le bordel » dans la société, ce sont les capitalistes et tous ceux qui, comme Macron, servent leurs intérêts à l’Élysée et dans les ministères.
GM&S est un sous-traitant de Peugeot et de Renault. Ces deux constructeurs automobiles sont directement responsables des licenciements qui touchent 157 travailleurs sur un effectif total de 277 salariés. Les profits de Peugeot et de Renault atteignent des niveaux record, plus de cinq milliards d’euros, soit l’équivalent de dizaines de milliers d’emplois. Mais les dirigeants de ces groupes veulent en faire encore plus.

   Les entreprises du CAC 40, parmi les plus riches du pays, ont réalisé plus de 50 milliards de bénéfices sur les six premiers mois de l’année. Plus de 40 milliards d’euros de dividendes ont été distribués aux actionnaires, un record depuis 2006 ! Mais ces profits ne tombent pas du ciel, ils sont produits par l’exploitation des travailleurs, par la suppression de milliers d’emplois, par l’accroissement incessant des rythmes et des charges de travail et par les salaires bloqués.
Pour permettre aux riches, aux propriétaires de yachts et autres signes extérieurs de richesses, d’augmenter encore leur fortune, Macron leur a ouvert les caisses de l’État : plus de 3 milliards vont leur être donnés avec la réforme de l’ISF ! Et surtout, il a servi au patronat la « réforme » du Code du travail dont ils rêvaient en faisant sauter les quelques barrières légales qui garantissaient des droits collectifs aux travailleurs.

   Décidées depuis le sommet de l’État et dans les conseils d’administration des entreprises, les attaques se poursuivront tant que les travailleurs ne s’y opposeront pas.
Les routiers viennent de montrer qu’il est possible de faire reculer le gouvernement. Avec les ordonnances sur le Code du travail, leurs primes, leur treizième mois et leurs frais de déplacement auraient pu être décidés au niveau des entreprises. Les routiers pouvaient craindre à juste raison des baisses de revenu pouvant atteindre 1200 euros. En se mobilisant, ils ont imposé au patronat du secteur et au gouvernement la signature d’un accord qui garantit le maintien de leur rémunération.
Ce recul est un encouragement pour tous les travailleurs.

   Le 10 octobre, les salariés de la Fonction publique sont appelés à faire grève et à manifester contre le blocage des salaires, les 120 000 suppressions de postes programmées et la dégradation de leurs conditions de travail. Les salariés du public ont raison de se défendre et l’ensemble des travailleurs ont toutes les raisons de refuser la dégradation de l’école, des hôpitaux et des services publics.
Il faut tout faire pour que cette mobilisation soit réussie. Son succès constituerait un encouragement pour tous ceux qui veulent se battre.

   Dans des entreprises du privé, dans les transports, à la SNCF, des syndicats ont appelé à se mobiliser le même jour que les fonctionnaires. Dans de nombreuses villes, travailleurs du public et du privé défileront ensemble. Nous sommes tous attaqués et nous devrons nous battre tous ensemble pour mettre un coup d’arrêt à l’offensive conjointe du gouvernement et du patronat.

   La réussite des journées de mobilisation du 12 et du 21 septembre contre les ordonnances Macron a poussé toutes les centrales syndicales à se rencontrer pour discuter d’une nouvelle journée d’action nationale. Une telle journée est indispensable pour que toutes les mobilisations en cours apparaissent comme faisant partie d’un mouvement d’ensemble. Elle est indispensable pour que les travailleurs reprennent confiance dans leur capacité à mener des mouvements collectifs et à rendre les coups.
Malgré ses rodomontades, comme bien d’autres gouvernements au service de la bourgeoisie avant lui, Macron sera contraint de reculer si les travailleurs se mobilisent dans un combat commun.

   Pour la région parisienne la manifestation partira de 14H Place de la République   en direction de Nation par Bastille . Les militants de Lutte Ouvrière se regrouperont au Métro Saint Sébastien Froissart.