Le 30 juin au petit matin, le dernier habitant de la tour 17
quai de la Révolution à Alfortville a été expulsé manu militari de son logement
puis placé en garde à vue par une escouade d’une trentaine de policiers armés
et équipés comme pour une opération anti-terrroriste.
Les méthodes du
sénateur-maire Luc Carvounas sont bien similaires à celles de son ami le
premier ministre Manuel Valls vis-à-vis des travailleurs en lutte contre la loi
El Khomri ou contre les plans de licenciement comme à Air France il y a
plusieurs mois : déploiement massif de forces policières, arrestations au petit
matin, garde à vue, procès.
Cela fait plusieurs
années que cette opération ANRU qui vise à démolir la plupart des anciens
logements du quartier des Alouettes : Tours et barre, (2 tours doivent
être démolies dans les mois à venir) génère de multiples conflits avec les
locataires de Logial, l’organisme bailleur de la ville.
Les logements proposés sont la plupart du temps plus
petits que les anciens qui étaient
vastes , spatieux avec beaucoup de lumière et de l’espace aux alentours. Certes
ce quartier avait besoin d’importants travaux de rénovation car très peu avait
été fait depuis la construction des immeubles et logements dans les années
1970. Mais il n’y avait pas besoin de tout démolir pour cela. Quel gâchis que
cette destruction d’un quartier ou pendant plusieurs dizaines d’années avaient
vécu plusieurs milliers de personnes qui avaient aménagé leurs appartements ,
se connaissaient au travers de toute une vie de quartier, s’étaient construit
des amitiés de voisinage.
Et tout cela pour des logements plus exigus, avec souvent
plus de vis-à-vis, moins d’espace, de qualité médiocre. Logements proposés sur
plan sans laisser de possibilité de visite. Et au final qui reviennent plus cher.
Beaucoup de locataires ont du quitter leur ancien logement
avec regret, contraints et forcés en conflit avec Logial.
Le logement pour les classes populaires est victime des
restrictions de crédit qu’imposent les gouvernements successifs tant de droite
que de gauche depuis des années, et des choix qu’ils font de favoriser le secteur privé de l’immobilier
comme ils arrosent de crédits le patronat au détriment des services publics.
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