Jeudi 12 Juillet les salariés du centre Sanofi d'Alfortville-Vitry sont allés rejoindre ceux des autres centres à Chilly-Mazarin (Essonne) pendant que se tenait un CCE pour manifester à nouveau contre les suppressions d'emplois.
Voici à propos de la situation à Sanofi un article publié dans le journal Lutte Ouvrière du 13 Juillet
" Le 5 juillet, s'est tenu à Gentilly le comité de groupe France de
Sanofi. Le PDG, Chris Viehbacher, y a annoncé trois nouvelles
restructurations, d'une ampleur de 1 000 à 2 500 suppressions d'emplois
selon les syndicats.
centre de recherches Sanofi Vitry |
L'une concernerait la recherche. Des sites comme Montpellier
verraient le secteur recherche amputé d'environ 400 travailleurs. Mais
c'est le site de Toulouse qui serait le plus touché car Sanofi
s'en séparerait. Vente ou fermeture ? Le PDG se garde bien de le dire.
La décision, quelle qu'elle soit, mettra de toute manière en difficulté
les 600 salariés de Toulouse.
La seconde restructuration concernerait Sanofi Pasteur, c'est-à-dire
les sites de Neuville, Marcy-l'Étoile et Val-de-Reuil. Quelles
conséquences pour le personnel, quel effectif ? Le PDG se veut
rassurant : ce serait des départs en mesure d'âge, comme si cet argument
rassurait. L'activité dans cette branche est telle que l'effectif
actuel est déjà insuffisant. Qu'en sera-t-il après ?
Quant à la troisième restructuration, elle toucherait les fonctions
supports, qui sont la paie, les achats, l'informatique, etc. Sanofi
souhaite les regrouper sur deux plates-formes, l'une en
région parisienne, l'autre à Lyon.
Ces annonces ont été faites sans aucun chiffre, hormis les deux
milliards d'économies à réaliser entre 2012-2015, nécessaires selon la
direction pour rester dans la course des grands de la
pharmacie. Déjà, dans les années 2009-2011, Sanofi, avec 4
000 suppressions d'emplois, a fait l'économie de deux milliards,
améliorant par ces recentrages de production la productivité des
salariés de
7 %. Ces années-là, 2009, 2010 et 2011, les bénéfices ont explosé : 8
puis 9 et ensuite 8,9 milliards d'euros. Dans le médicament, si les
suppressions d'emplois sont des effets indésirables pour les
salariés, leur principe actif étant le profit, pour les actionnaires le
traitement est bon !
Suite à l'annonce de ces restructurations, un rassemblement de
protestation a eu lieu devant le siège de Pasteur à Lyon. De même, le
jour de l'annonce, les 200 travailleurs du site de Toulouse ont
arrêté le travail et une centaine de militants CGT sont venus à Gentilly
clamer leur colère.
En septembre, ce projet plus détaillé va être examiné avec les
organisations syndicales, la direction voulant charger certaines de
rendre acceptable, ces nouvelles suppressions d'emplois. Mais
nous, les travailleurs, avons à profiter de ce délai pour organiser la
riposte".
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