vendredi 13 juillet 2012

Groupe Sanofi : les suppressions d'emplois par milliers, ça suffit !



    Jeudi 12 Juillet les salariés du centre Sanofi d'Alfortville-Vitry sont allés rejoindre ceux des autres centres à Chilly-Mazarin (Essonne) pendant que se tenait un CCE pour manifester à nouveau contre les suppressions d'emplois.

Voici à propos de la situation à Sanofi un article publié dans le journal Lutte Ouvrière du 13 Juillet

" Le 5 juillet, s'est tenu à Gentilly le comité de groupe France de Sanofi. Le PDG, Chris Viehbacher, y a annoncé trois nouvelles restructurations, d'une ampleur de 1 000 à 2 500 suppressions d'emplois selon les syndicats.
centre de recherches Sanofi Vitry
   L'une concernerait la recherche. Des sites comme Montpellier verraient le secteur recherche amputé d'environ 400 travailleurs. Mais c'est le site de Toulouse qui serait le plus touché car Sanofi s'en séparerait. Vente ou fermeture ? Le PDG se garde bien de le dire. La décision, quelle qu'elle soit, mettra de toute manière en difficulté les 600 salariés de Toulouse.
    La seconde restructuration concernerait Sanofi Pasteur, c'est-à-dire les sites de Neuville, Marcy-l'Étoile et Val-de-Reuil. Quelles conséquences pour le personnel, quel effectif ? Le PDG se veut rassurant : ce serait des départs en mesure d'âge, comme si cet argument rassurait. L'activité dans cette branche est telle que l'effectif actuel est déjà insuffisant. Qu'en sera-t-il après ?
   Quant à la troisième restructuration, elle toucherait les fonctions supports, qui sont la paie, les achats, l'informatique, etc. Sanofi souhaite les regrouper sur deux plates-formes, l'une en région parisienne, l'autre à Lyon.

Ces annonces ont été faites sans aucun chiffre, hormis les deux milliards d'économies à réaliser entre 2012-2015, nécessaires selon la direction pour rester dans la course des grands de la pharmacie. Déjà, dans les années 2009-2011, Sanofi, avec 4 000 suppressions d'emplois, a fait l'économie de deux milliards, améliorant par ces recentrages de production la productivité des salariés de 7 %. Ces années-là, 2009, 2010 et 2011, les bénéfices ont explosé : 8 puis 9 et ensuite 8,9 milliards d'euros. Dans le médicament, si les suppressions d'emplois sont des effets indésirables pour les salariés, leur principe actif étant le profit, pour les actionnaires le traitement est bon !
Suite à l'annonce de ces restructurations, un rassemblement de protestation a eu lieu devant le siège de Pasteur à Lyon. De même, le jour de l'annonce, les 200 travailleurs du site de Toulouse ont arrêté le travail et une centaine de militants CGT sont venus à Gentilly clamer leur colère.
En septembre, ce projet plus détaillé va être examiné avec les organisations syndicales, la direction voulant charger certaines de rendre acceptable, ces nouvelles suppressions d'emplois. Mais nous, les travailleurs, avons à profiter de ce délai pour organiser la riposte".

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