lundi 23 juillet 2012

Editorial bulletins d'entreprises Lutte Ouvrière 23 juillet 2012

Tenons tête à ce patronat qui croit avoir tous les droits

    Thierry Peugeot, représentant de la dynastie du même nom, s’est répandu en lamentations dans la presse. Accusé d’avoir menti, il s’insurge. Il ne faudrait pas “dépasser les limites”, a-t-il dit. Alors, quand un grand patron comme lui et son état-major décident de rayer de la carte toute une usine en Seine-Saint-Denis et de supprimer 8 000 emplois d’un coup, sans compter les emplois induits, sans compter tous ceux qui, commerçants, médecins etc…, vivent de la clientèle ouvrière, ce serait dans les “limites”. Mais contester une telle décision ne le serait pas !
    Traiter de menteurs des gens qui pendant des mois, voire des années, ont nié vouloir fermer leur usine d’Aulnay-sous-Bois, ce serait, à les entendre et à entendre ces experts, ces politiciens qui se précipitent à leur secours, un crime de lèse-majesté et même un mauvais coup contre “notre” économie.

    En dépit de leurs dénégations, répétons-le, ces gens-là sont de grossiers menteurs. Ils mentent à leurs ouvriers, à toute l’opinion, mais aussi aux autorités fiscales françaises, par ailleurs guère curieuses à leur égard, en camouflant leur magot sur des comptes secrets, dans les paradis fiscaux. Pour ne prendre qu’un exemple qui avait défrayé la chronique il y a deux ans, un rejeton de la famille, Robert Peugeot, s’était fait dérober 500 000 euros en lingots d’or qu’il détenait dans un coffre. On avait appris alors que ces lingots n’avaient été déclarés qu’au tiers de leur valeur.

    Mais ils sont pires que des menteurs, ce sont des affameurs. Comment qualifier autrement leur décision qui va priver des dizaines de milliers de familles de leur seul revenu, un salaire qui les fait vivre ? Cette famille Peugeot n’est pas la seule à sévir. Le catalogue de ces patrons malfaiteurs, licencieurs, se remplit. On y trouve Air-France, Sanofi, le volailler Doux, pour ne prendre que les entreprises les plus connues. Mais des milliers d’autres suppressions d’emplois sont annoncées, auxquelles vont s’ajouter celles qui sont encore dans les cartons.

mercredi 18 juillet 2012

Tribune libre Juillet 2012 : Interdiction des licenciements !

Après une interruption de près de 10 mois !!! pour motif de campagnes électorales présidentielle et législative (l'an dernier il y avait eu 3 mois d'interruption en raison des cantonales), voici le texte que j'ai transmis en juin dernier pour publication dans le bulletin municipal de juillet 2012.


        Les travailleurs de Sanofi à Vitry sont en lutte contre le renvoi des CDD. La période électorale à peine terminée les licenciements se multiplient : PSA à Aulnay, Arcelor Mital à Florange, Air France, Carrefour. Pourtant ce sont des groupes qui font des bénéfices.
     
    Jeter des travailleurs à la rue dans cette période de crise, est un crime social. Il est évident cependant que le gouvernement ne veut ni ne peut arrêter ce crime, faute de vouloir prendre des mesures contraignantes pour interdire les licenciements, faute aussi de vouloir s'en donner les moyens.
     
    Une fois de plus, un gouvernement de gauche met ses pas dans ceux des gouvernements de droite. Non seulement il recule devant le mur de l'argent, mais il met les moyens de l'État à la disposition de la classe capitaliste.
     
    Les patrons continuent la guerre contre les salariés pour maintenir leurs profits. Pour les faire reculer, pour imposer le partage du travail entre tous sans perte de salaire, en obligeant les actionnaires à prendre sur leurs profits accumulés depuis des années, les travailleurs ne peuvent compter que sur eux-mêmes, que sur une lutte massive et déterminée.

vendredi 13 juillet 2012

Groupe Sanofi : les suppressions d'emplois par milliers, ça suffit !



    Jeudi 12 Juillet les salariés du centre Sanofi d'Alfortville-Vitry sont allés rejoindre ceux des autres centres à Chilly-Mazarin (Essonne) pendant que se tenait un CCE pour manifester à nouveau contre les suppressions d'emplois.

Voici à propos de la situation à Sanofi un article publié dans le journal Lutte Ouvrière du 13 Juillet

" Le 5 juillet, s'est tenu à Gentilly le comité de groupe France de Sanofi. Le PDG, Chris Viehbacher, y a annoncé trois nouvelles restructurations, d'une ampleur de 1 000 à 2 500 suppressions d'emplois selon les syndicats.
centre de recherches Sanofi Vitry
   L'une concernerait la recherche. Des sites comme Montpellier verraient le secteur recherche amputé d'environ 400 travailleurs. Mais c'est le site de Toulouse qui serait le plus touché car Sanofi s'en séparerait. Vente ou fermeture ? Le PDG se garde bien de le dire. La décision, quelle qu'elle soit, mettra de toute manière en difficulté les 600 salariés de Toulouse.
    La seconde restructuration concernerait Sanofi Pasteur, c'est-à-dire les sites de Neuville, Marcy-l'Étoile et Val-de-Reuil. Quelles conséquences pour le personnel, quel effectif ? Le PDG se veut rassurant : ce serait des départs en mesure d'âge, comme si cet argument rassurait. L'activité dans cette branche est telle que l'effectif actuel est déjà insuffisant. Qu'en sera-t-il après ?
   Quant à la troisième restructuration, elle toucherait les fonctions supports, qui sont la paie, les achats, l'informatique, etc. Sanofi souhaite les regrouper sur deux plates-formes, l'une en région parisienne, l'autre à Lyon.

jeudi 12 juillet 2012

Communiqué de Nathalie Arthaud : Le groupe PSA sème la misère, il récoltera la colère

Publié sur le site national Lutte Ouvrière

   Après des mois de mensonges et de faux-semblants, la famille Peugeot, qui cache des milliards de bénéfices en Suisse depuis des décennies, a annoncé ce matin que l’usine PSA d’Aulnay, qui emploie plus de 3 000 salariés, fermera ses portes en 2014.

   À cette fermeture s’ajoutent des milliers de suppressions d’emplois dans les autres usines du groupe, notamment à Rennes et à Sevelnord. Au total, 8 000 suppressions de postes sont annoncées. Sous prétexte que les ventes de PSA auraient chuté au premier semestre 2012, les actionnaires de PSA vont faire perdre leur gagne-pain à des milliers de travailleurs.

   Il n’y a aucune raison d’accepter cela.

   C’est une nécessité pour tous de faire reculer ce patronat avide, qui accumule des milliards sur le dos des travailleurs et licencie dans de nombreux secteurs. Il faut qu’il apprenne, lui et tous ceux qui le soutiendront, qu’en semant la misère, c’est la colère de tout le monde ouvrier qu’ils vont récolter.

Nathalie Arthaud



mercredi 11 juillet 2012

Suite du compte rendu du conseil municipal du 28 juin 2012


Un des points qui a fait débat lors du dernier conseil municipal est celui concernant l’extension du groupe scolaire Barbusse.

    Un vote était déjà intervenu lors d’un précédent conseil pour l’acquisition du 17 rue Anatole France en vue de l'extension de l’école maternelle.
    A ce conseil nous était soumise l’acquisition des 15 et 19 de la même rue, pour l’extension avec le 17, cette fois-ci de l’école élémentaire. Une demande de déclaration d’utilité publique a été présentée avec rachat par expropriation si arrangement amiable n’est pas trouvé avec les propriétaires (dont certains étaient dans la salle).
    
L'école élémentaire Barbusse
   Cette opération se règle dans l’urgence et la précipitation, certainement de façon très douloureuse pour les familles concernées et couteuse pour les finances locales. 
    En effet, le sous équipement scolaire du Nord de la ville du à l’augmentation continue de la population d’Alfortville est aggravé par l’arrivée dans la ZAC des bords de Marne des familles évacuées du quartier des Alouettes qui va être démoli dans le cadre de l’ANRU.

    Or le groupe scolaire prévu sur les quais de la Marne est toujours à l’état de projet. 
   Les bâtiments en prévision pour l’extension de Barbusse sur les parcelles en cours d’acquisition ne serviraient donc que provisoirement en attendant cette construction. On nous a  parlé d’école « éphémère »
   Mais dès la rentrée prochaine l’augmentation du nombre d’enfants va nécessiter des transports scolaires par car sur des groupes scolaires d’autres quartiers de la ville.

lundi 9 juillet 2012

PSA-Aulnay : Non à la fermeture

Brève du site national  Lutte ouvrière :

   Comme les syndicats de l’entreprise le dénoncent depuis des mois, le groupe PSA-Peugeot s’apprête à fermer l’usine d’Aulnay-sous-bois. Poussant le cynisme jusqu’au bout, c’est à la veille des vacances que Varin, PDG du groupe, devrait rendre publique une décision prise dans le secret depuis des mois, voire des années.

    PSA s’apprête à supprimer 3 500 emplois – et même près de 10 000 en comptant tous ceux qui dépendent indirectement de l’usine – uniquement pour augmenter ses profits déjà colossaux et, du même coup, les richesses des actionnaires, dont celles de la famille Peugeot.

    Les dirigeants et les actionnaires de PSA vont avoir à faire face à la colère et surtout à la détermination des travailleurs, non seulement d’Aulnay –déjà mobilisés–, mais de tout le groupe et, souhaitons-le, rapidement au-delà.
intervention d'un responsable CGT de PSA Aulnay lors de la manifestation CGT du 28 Juin à Paris

dimanche 1 juillet 2012

Mes interventions lors du conseil municipal du jeudi 28 juin



Centre aquatique d'Alfortville : 

Il s’agissait d’adopter un avenant (n°2) modifiant la convention passé avec Carilis. En plus d’une modification de la présentation des comptes, disparaît le reversement d’un intéressement par Carilis à la commune (sous condition de fréquentation importante)

J’ai déclaré : 
   « Contrairement à la présentation qui nous est faite, je pense que cet avenant modifie l’économie du contrat. Certes le rétablissement d’une redevance du fermier (Carilis) de 50 000 € pour occupation du domaine public, compensée par la même somme versée par la commune pour sujétion de service public, n’est qu’une affaire comptable.
    Mais on nous avait fait miroiter le reversement à la commune de 40% de recettes supplémentaires si la fréquentation dépassait les 143 000 entrées annuelles. On nous annonce aujourd’hui que cet intéressement est supprimé suite à intervention de la préfecture. Il serait utile de nous donner quelques explications. Cette décision a pour conséquence que Carilis aura encore moins de comptes à rendre à la commune.
    Le conseil municipal devait avoir la présentation d’un bilan de la gestion du centre aquatique après un an d’exploitation. Il n’en a rien été.
    Y a t’il eu reversement à la commune de l’intéressement qui était en vigueur jusqu’à présent ?
Dans le compte administratif qui nous est présenté, on voit apparaitre en section fonctionnement une rubrique redevance des fermiers ligne 757 d’un montant de 100 000€.  Est ce ce poste ?

Je pense par ailleurs qu’il faudrait rappeler aussi à Carilis la nécessité d’assurer une maintenance régulière des matériels et mobiliers cassés et abîmés, car il y a du laisser-aller.

Réponse : Carilis a rendu des comptes Un bilan est en cours de préparation et sera présenté lors du prochain conseil municipal.
Il n’y a pas eu de reversement car les comptes de la première année sont déficitaires.
J'ai voté contre cet avenant comme j'avais voté contre la convention.

Contrat de fournitures de repas pour les crèches avec SODEXO. 
   Je me suis étonné qu’on fasse appel à une société privée alors qu’existe un service de restauration à la communauté d’agglomération dont les cuisines sont d’ailleurs à Alfortville. Il m’a été répondu que ce service n’avait pas l’autorisation pour les moins de 3 ans.

Autorisation donnée à l’office public Logial de démolir la barre  Alouettes-Jardins n° 156 à 166 rue Etienne Dolet. 
La barre Jardins aux Alouettes rue Etienne Dolet qui va être démolie

J’ai déclaré : 
«  Malgré l’insuffisance aigüe de logements sociaux, la commune s’apprête à démolir  un immeuble de  261 logements, qui bien qu’anciens, sont nettement plus convenables que bon nombre de logements dans la ville, qui sont de véritables taudis. Nous en avons parlé lors du dernier conseil municipal au point sur les actions pour éradiquer l’habitat indigne. 
      On nous informe qu’il y a encore 85 familles à reloger dont 5 cas particuliers, en nous assurant qu’il n’y aura pas de problème de relogement avec la fin de la construction de l’immeuble de la ZAC des bords de Marne. J’aimerai savoir dans quelles conditions de surfaces et de loyers ces familles sont relogées et si l’ensemble des locataires est relogé sur Alfortville.

L'immeuble de 142 logements ZAC bords de marne
Le maire a répondu que ces problèmes là avaient été déjà largement évoqués lors de précédents conseils et que tout se passait à la satisfaction locataires concernés.
La démolition est prévue pour le mois d’Octobre avec l’utilisation de la technique du « grignotage ».

    Mais ni le conseil, ni la population n’ont été informés à l’avance que le lendemain avait lieu l’inauguration de l’immeuble de 142 logements sociaux de la ZAC des bords de Marne destiné au relogement des habitants des Alouettes.
    Il a fallu qu’un article du journal Le Parisien nous en informe le matin-même. Y aurait-il eu crainte que des locataires mécontents viennent manifester ?



Problème du stationnement : zones bleues

   J’avais envoyé Lundi 25 juin un courrier demandant que ce problème soit abordé dans les questions diverses en joignant mon projet de question. Le maire a déclaré ne pas en avoir eu connaissance et n’a pas voulu en débattre.
Voici ce texte .
Projet de question orale pour le conseil municipal du jeudi 28 juin
Alors qu’il y a un problème de stationnement dans l’ensemble de la ville, la décision de mettre en zone bleue des voies ou aires de stationnement dans des secteurs résidentiels, même si elle est moins pire que le stationnement payant, ne résout pas le problème bien au contraire.
Autant est utile l’instauration de zones bleues dans des rues commerçantes pour permettre une rotation des stationnements, autant ce n’est que tracasseries supplémentaires pour les riverains dans des rues où il n’y a que des habitations. Je citerai à titre d’exemple la rue des Essertes, la rue du 14 juillet, le parking du marché Achtarack, le cours Beethoven.
Cela aboutit à ce que des places de stationnement restent inoccupées et que les véhicules doivent se garer n’importe où ils peuvent, avec de surcroit les contraventions qui s’additionnent.
La municipalité se félicite de l’augmentation continue du nombre d’habitants sur la ville ces dernières années. Mais cela entraine obligatoirement une densité plus grande de véhicules.
Je sais que c’est un problème qui fait partie des préoccupations de la majorité municipale, mais je pense que les solutions qui ont été mises en œuvre doivent être revues en fonction des résultats. Cela nécessiterait une concertation avec les habitants des quartiers concernés ainsi qu’au conseil municipal.

    Après le conseil, j’ai néanmoins pu avoir des informations de la part du conseiller délégué à la circulation et au stationnement :     
    « Ces zones bleues sont à titre expérimental, nous étudions avec un cabinet si leurs emplacements sont judicieux, un prochain conseil en discutera. Il a été demandé aux agents de ne pas verbaliser les automobilistes, même si les heures sont dépassées, du moment que le disque de stationnement est mis. »

J’interviendrai sur le sujet au prochain conseil municipal qui doit avoir lieu le 4 Octobre.