jeudi 11 février 2010
compte rendu conseil 11 février 2010
Il s'agissait pour l'essentiel du débat d'orientation budgétaire. Le maire étant absent pour raisons familiales, c'est Tisseyre qui a présidé la séance. Chaque tendance politique a fait a déclaration.
Le conseil avait ensuite à traiter quelques autres points d'urbanisme et divers.
1. Définition d'un périmètre en centre ville où le SAF94 pourra préempter sur décision du maire. Il nous a été répondu qu'il n'y avait pas de projet urbain défini, mais qu'il s'agissait pour la mairie d'avoir la maitrise foncière en centre ville.
2. Délégation à la communauté d'agglo pour passation des marchés de travaux d'aménagement, rue de Rome, rue de Toulon, place de l'Europe.
3. Concession du pilotage de l'opération ANRU Alouettes (ZAC des Chantereines) à un aménageur. J'ai rappellé mon opposition à la démolition de 543 logements, vu le contexte de crise générale du logement, et j'ai voté contre.
4. Une subvention de 10 000€ a été votée pour Haiti, via l'Unicef.
5. Un voeu lu par le PS a été voté, en référence au lycée Adolphe Chérioux, en soutien a la lutte actuelle des enseignants contre les suppressions de postes. Cela a donné lieu a un débat, l'UMP s'opposant à la mise en cause du gouvernement.
Intervention dans le débat d’orientation budgétaire 2010
La discussion du budget de la ville, intervient dans un contexte où l’Etat pille les finances publiques pour subventionner à coups de milliards
•les banquiers qui affichent des profits insolents,
•les spéculateurs qui ont précipité la crise,
•et le grand patronat qui ferme les usines et licencie.
La population en paye durement les conséquences, par l’augmentation du chômage, la mise en cause des retraites et du droit à la santé, les baisses d’effectifs dans l’ensemble des services publics : les hôpitaux, l’Education nationale, les transports, la poste.
La misère grandit. Le nombre de salariés privés d’emplois est estimé à 5 millions, et il y a eu 500 000 chômeurs de plus dans l’année.
Le bouclier fiscal protège les fortunes des riches mais les indemnités journalières des accidentés du travail sont fiscalisées. Les actions des entreprises du CAC 40, ont augmenté de 22% en un an, mais l’impôt sur les sociétés a été réduit de 50 à 20 milliards, pendant que la population paye, elle, 125 milliards de TVA.
3,5 millions de personnes sont mal logées. Pour beaucoup de travailleurs les salaires sont tellement bas qu’ils ne permettent plus de se loger décemment.
La note qui nous est présentée souligne que le Centre communal d’Action Sociale (CCAS) est « confronté quotidiennement au développement de la précarité des situations individuelles » et va devoir faire face à cette augmentation de la pauvreté avec des moyens réduits.
Elle met en évidence la baisse des dotations de l’Etat aux collectivités locales et territoriales, inférieures à l’inflation et l’incidence désastreuse que va avoir la suppression de la taxe professionnelle, cadeau supplémentaire de l’ordre de 11 milliards d’euros au patronat.
Par ailleurs la réforme des collectivités territoriales vise à permettre à l’Etat de récupérer des moyens financiers qui actuellement échappent à son contrôle et servent à aider les communes les plus populaires, comme Alfortville à réaliser leurs équipements.
Mais si le texte dénonce à juste titre l’Etat, il prône des économies et envisage une augmentation des impôts, avant d’en appeler en conclusion à ce même Etat pour qu’il revoie sa position.
Il vaudrait mieux en appeler à la mobilisation de la population pour qu’elle s’oppose aux régressions sociales.
Une municipalité ne peut à elle seule régler les problèmes auxquels nous conduit la politique du gouvernement. Mais, si elle est soucieuse des intérêts des travailleurs, elle se doit de leur dire la vérité.
Les Alfortvillais n’ont pas besoin qu’on leur peigne en rose à longueur de BMO le quotidien auquel ils sont confrontés. Ils doivent être informés de la réalité de la situation.
Ils l’ont été en partie sur la réforme des collectivités territoriales et la suppression de la taxe professionnelle.
Mais aucun article du BMO n’a parlé de la fermeture de la clinique et de sa maternité, qui s’inscrit dans les orientations du ministère Bachelot d’accélérer la disparition des structures médicales de proximité.
Elle se doit aussi de soutenir les luttes du monde du travail. C’est pourquoi je pense que le conseil municipal devrait voter une motion de soutien à la lutte courageuse que mènent les enseignants d’un certain nombre de lycées pour des créations de postes, notamment ceux de Seine Saint-Denis et d’Adolphe Chérioux à Vitry,
Et dans l’élaboration de son budget elle doit viser à répondre aux problèmes les plus cruciaux qui touchent la population.
J’approuve donc l’agrandissement des capacités de la crêche rue Raymond Jaclard, ainsi que les projets de construction de logements sociaux, et les travaux de voirie et d’équipement prévus, mais je demande que les orientations pour l’année à venir prennent en compte les points suivants :
•Abandon du projet de démolition des 543 logements des Alouettes. Compte tenu de la crise nationale du logement, l’ANRU doit revoir sa position et accepter de consacrer son financement à la rénovation et non à la démolition.
•Utilisation des logements libres de la barre Etienne Dolet pour reloger les habitants du 2 et du 10 rue Véron ainsi que ceux qui restent encore dans l’ilot insalubre de la ZAC des bords de Marne, en attendant les constructions de nouveaux logements.
•Mise au point d’un plan de résorption de l’habitat indigne du Nord de la ville.
•Poursuite de l’action pour la réouverture d’une maternité et d’une structure d’hospitalisation.
•Remunicipalisation de la gestion de la piscine qui selon le projet actuel doit être privatisée, une fois les travaux réalisés grâce à l’argent public. On voit déjà où conduit la privatisation de la distribution des fluides (eau, gaz , électricité) : La note des factures s’est alourdie pour la ville de 17% en 2009.
•Arrêté interdisant les expulsions de logement, qui vont reprendre après le 15 mars du fait des plus grandes difficultés dans lesquelles sont plongées des familles alfortvillaises.
Bien entendu ces quelques mesures ne peuvent suffire face à la crise dans laquelle nous plonge le fonctionnement de l’économie capitaliste. Elles ne permettent que de parer à l’urgence.
Pour la survie du monde du travail il faut des luttes sociales générales pour imposer :
•l’interdiction des licenciements,
•le partage du travail entre tous sans diminution des salaires,
•le contrôle des travailleurs et de la population sur les comptes des entreprises, des banques, des institutions financières, afin de rendre transparents les circuits de l’argent.
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