Plus de 80% des agents de
terrain, soit 70 salariés chargés de la maintenance des vélos participent à ce
mouvement qui affecte aussi le 2eme établissement situé à Villeneuve la
Garenne.
Ils dénoncent leurs conditions de
travail, les méthodes de commandement et
réclament des augmentations de salaires pour compenser les pertes qu'ils ont
subi lors du transfert du marché des Vélib de la Ville de Paris. En effet la
plupart d'entre eux travaillaient pour Cyclocity , la filiale de JC Decaux, et
lors du transfert du marché à Smovengo, le repreneur s'était engagé à leur
maintenir des conditions salariales équivalentes.
Or depuis le 1er janvier que ce
transfert est devenu effectif, les pertes de salaire s'accumulent : La prime de
panier qui était de 12€ est passé à 5,73€ , la majoration des heures de nuit
est passée de 45 % à 10 %, en même temps que le travail de nuit et des week-end
se généralise et que le planning de travail est intenable.
L'outillage pour travailler n'est pas adapté, au
point que pendant toute une période les
ouvriers ont du amener leurs outils personnels. Idem pour les tenues de
travail. L'entretien et la sécurité des
véhicules de transport des Vélib sont déficients.
Les usagers des velibs peuvent
constater que depuis le 1er janvier , un grand nombre de bornes ne fonctionnent
pas, qu'il y a des dysfonctionnement et retards dans la mise en service des
stations.
Le personnel fait pourtant son
maximum mais aujourd'hui il n'en peut plus du manque de moyens et des sous
-effectifs.
Un cahier d'une vingtaine de
revendications a été envoyé à la direction . Mais à ce jour aucune proposition
n'a été faite par la direction. Un mépris total .
Pourtant Smovengo n'est pas la
petite entreprise dont on nous parle . Derrière la prétendue start-up
montpelliéraine il y a de puissants groupes économiques : Moventia groupe espagnol de transport,
Indigo (ex Vinci-Park), numéro 1 français du parking, et Mobivia (ex Norauto) leader
de l'entretien automobile et gros vendeur de vélos électriques.
Ces groupes sont prêts à tout
pour acquérir les marchés, mais ce sont les travailleurs qui en payent les
conséquences .
Casser les droits des salariés,
baisser leurs salaires, les surexploiter voilà à quoi se résument aujourd'hui
les recettes de tous les patrons pour augmenter leurs marges bénéficiaires.
Tous les travailleurs quelle que
soit leur entreprise en sont les victimes . Eh bien ceux de Smovengo disent
stop et sont déterminés à faire respecter leurs droits et obtenir satisfaction.